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UnedĂ©claration d'accident du travail doit ĂȘtre Ă©tablie par lâemployeur quand le suicide se produit sur le lieu et au temps du travail, ou sur le trajet domicile-travail. Ă dĂ©faut, les ayants droit ont la possibilitĂ© de faire cette dĂ©claration auprĂšs de la Caisse primaire dâassurance-maladie dans les 2 ans qui suivent le dĂ©cĂšs.
A priori, Brigitte* a rĂ©ussi un parcours professionnel sans faute vingt ans en tant que commerciale grand compte dans l'aĂ©ronautique, sans jamais connaĂźtre de passage Ă vide. Pourtant, depuis quelques temps, elle a fini selon ses termes par " avoir peur " de la tournure qu'a pris son mĂ©tier. " La pression est devenue Ă©norme en quelques annĂ©es tout est contrĂŽlĂ©. Non seulement les clients nous imposent maintenant des pĂ©nalitĂ©s en cas de retard et un reporting mensuel pour Ă©valuer nos performances, mais depuis que mon entreprise est cotĂ©e en bourse tout ce que je fais est dĂ©sormais tracĂ© Ă la seconde prĂšs je dois rendre des comptes au jour le jour des mes rendez-vous clients Ă mon patron. Nos objectifs sont dĂ©sormais revus tous les six mois, et il est clair que si je perds des clients, je suis sur la sellette, alors que la concurrence s'intensifie dans mon secteur ", raconte cette commerciale aguerrie de 47 ans. CoincĂ©e entre deux feux, Brigitte encaisse, en se demandant combien de temps va-t-elle pouvoir tenir " Je m'adapte, mais Ă quel prix ? Il y a des moments oĂč je me demande comment je vais pouvoir atteindre mes rĂ©sultats. J'ai toujours une Ă©pĂ©e de DamoclĂšs au dessus de ma tĂȘte ". Une bataille permanente Pression psychologique insidieuse, sentiment de subir sans pouvoir agir, dĂ©tĂ©rioration des relations au travail bienvenue au royaume du stress. " Le stress devient problĂ©matique lorsque les contraintes du travail deviennent insupportables pour l'individu, explique Olivier Tirmarche, directeur du dĂ©partement Ă©valuation chez Stimulus, cabinet spĂ©cialisĂ© dans le conseil et la formation sur le stress professionnel. Et le phĂ©nomĂšne augmente s'il a le sentiment de ne rien contrĂŽler par exemple lorsqu'un salariĂ© n'est pas impliquĂ© dans les modalitĂ©s de changement d'organisation, qu'il est dessaisi de sa capacitĂ© de dĂ©cision ou n'est pas certain de trouver les ressources internes pour Ă©pauler sa demande ". C'est le cas de Brigitte, qui doit ainsi dĂ©penser une Ă©nergie considĂ©rable pour convaincre ses collĂšgues de plancher sur des appels d'offres. " Mon projet n'est pas forcĂ©ment dans leurs prioritĂ©s, surtout s'il sort des standards. C'est une bataille permanente ". Usante pour les nerfs. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1⏠sans engagement " Je me demande comment je vais pouvoir atteindre mes rĂ©sultats. J'ai toujours une Ă©pĂ©e de DamoclĂšs au dessus de ma tĂȘte " Les risques du surrĂ©gime Crainte de ne plus arriver Ă affronter une surcharge de travail, d'ĂȘtre dĂ©passĂ© par les exigences de l'entreprise et par ses rĂ©organisations constantes le stress s'installe souvent de maniĂšre insidieuse. Rien d'inquiĂ©tant tant que le phĂ©nomĂšne reste ponctuel. En revanche, l'endurer continuellement n'est pas sans risque sur la santĂ©. " Quand on est constamment exposĂ© au stress, il n'y a plus de rĂ©gulation. On s'Ă©puise car l'organisme est toujours en surrĂ©gime le corps fabrique en permanence des hormones apportant du sucre et l'oxygĂšne dans le sang, qui stimulent le rythme cardiaque et l'Ă©nergie. D'oĂč des troubles du sommeil, de la concentration et des palpitations cardiaques qui peuvent apparaĂźtre en quelques semaines ", explique ValĂ©rie Langevin, chargĂ©e d'assistance sur les risques psycho-sociaux Ă l'INRS Institut National de Recherche et de SĂ©curitĂ© pour la prĂ©vention des accidents du travail et des maladies professionnelles. Maux de dos, troubles musculo-squelletiques, mais aussi comportement irritable, dĂ©motivation, voir dĂ©pression... sont les signaux d'alerte les plus constatĂ©s par les spĂ©cialistes. AprĂšs trois ans de surmenage intense pour dĂ©velopper un nouveau projet, Laurent*, chef de projet informatique dans l'Ă©dition, Ă©tait ainsi Ă deux doigts de craquer. "J'Ă©tais Ă©puisĂ©. Je travaillais quatorze heures par jour, y compris les week-ends. J'avais beaucoup investi dans ce projet pour amĂ©liorer la base de donnĂ©es de nos titres, mais je me sentais frustrĂ© parce que ma chef n'y montrait guĂšre d'intĂ©rĂȘt. Je me sentais comme un Ă©lectron libre, sans fil directeur ". Ă cran, il se renferme sur lui-mĂȘme. "Je ne parlais plus au bureau. Parfois j'explosais de colĂšre quand un collĂšgue me sollicitait. J'Ă©tais devenu irritable et autoritaire ". Comme d'autres salariĂ©s, Laurent se sent trĂšs seul face Ă ses difficultĂ©s. " Le risque psychologique le moins identifiable, c'est le degrĂ© de frustration. La non reconnaissance des efforts fournis face Ă une surcharge de travail alimente le stress, le salariĂ© ne tirant aucun bĂ©nĂ©fice de son investissement " souligne Olivier Tirmarche. Isolement, manque d'Ă©coute du management sont des facteurs aggravant la situation " La parole est aussi un rĂ©gulateur de la souffrance. Pouvoir parler de ses problĂšmes professionnels permet d'envisager de trouver des solutions. Or, faute de temps, les rĂ©unions d'Ă©quipes ne servent plus aujourd'hui qu'Ă faire passer des contraintes. Il faut renouer avec des temps d'Ă©changes informels entre les managers et leurs Ă©quipes ", prĂ©conise Patrick Charrier, docteur en psychologie chez Psya, un cabinet spĂ©cialisĂ© dans la prĂ©vention des risques psycho-sociaux en entreprise. " Les rĂ©unions d'Ă©quipes ne servent plus qu'Ă faire passer des contraintes. Il faut renouer avec des temps d'Ă©changes informels " De l'accumulation Ă la goutte d'eau... AnxiĂ©tĂ©, surmenage, dĂ©pression...Au stade le plus aigu, la pression du travail peut virer au drame, comme l'a rĂ©vĂ©lĂ© la vague tragique de suicides de salariĂ©s qui a frappĂ© cette annĂ©e Renault ou PSA. Le cocktail explosif ? "C'est lorsque les contraintes du travail apparaissent insurmontables, non reconnues par la hiĂ©rarchie et que la personne traverse une pĂ©riode de sa vie personnelle difficile " observe Patrick Charrier. Personne n'est Ă©gal devant le stress, tout est aussi question de tempĂ©rament, d'Ăąge, et d'Ă©quilibre de vie personnelle. Mais le problĂšme, c'est que lorsqu'on craque, cela ne prĂ©vient pas. Comme en tĂ©moigne Yves*, cadre dirigeant dans l'industrie Ă©nergĂ©tique. Ă 47 ans, sans crier gare, il commence Ă souffrir d'effroyables crises de panique " Ca a commencĂ© en vacances, alors que je me baignais. J'ai eu l'horrible impression que j'allais me noyer, alors que je suis bon nageur. AprĂšs, ça s'est rĂ©percutĂ© dans ma vie quotidienne je ne pouvais plus prendre ma voiture sans m'imaginer que j'allais avoir un accident mortel. Au bureau, j'animais des rĂ©unions en ayant l'impression que j'allais devoir sortir en catastrophe tellement l'angoisse Ă©tait forte. C'Ă©tait trĂšs pĂ©nible ". Selon lui, le malaise couvait depuis longtemps. " J'ai passĂ© les dix derniĂšres annĂ©es de ma vie Ă accumuler les feux orange, aux limites de mon endurance. J'Ă©tais surmenĂ© en permanence, avec des enjeux de sĂ©curitĂ© trĂšs stressants ". En dix ans, Yves a changĂ© quatre fois de poste et de rĂ©gion, toujours parachutĂ© sur des missions de crise, " qui finissent par vous taper sur le systĂšme ". Travaillant dix heures par jour, parfois loin de sa famille, pour rectifier le tir. Carburant aux anxiolytiques pour tenir, sonnĂ© par d'Ă©normes coups de fatigue. Jusqu'Ă cette alerte rouge, qui l'a conduit Ă consulter un psychiatre. AprĂšs un an de traitement d'antidĂ©presseurs et des cours de relaxation, Yves se sent mieux. Mais, fragilisĂ©, il a appris Ă se mĂ©nager. " Je travaille toujours beaucoup, mais j'essaie de trouver du temps pour me relaxer au bureau. Dans ma vie personnelle, moi qui ne tenais jamais en place, j'apprends Ă m'accorder des moments Ă ne rien faire ". Les stages en dĂ©veloppement personnel ou en gestion du stress peuvent apporter un plus, mĂȘme s'ils restent trĂšs thĂ©oriques. Sortir du cercle vicieux Si le stress ou le malaise grandit, il faut prendre le taureau par les cornes. Ne pas hĂ©siter Ă consulter un mĂ©decin ou un psychiatre. " Les femmes sont souvent plus stressĂ©es par leur travail que les hommes, mais elles consultent aussi plus facilement. Il est plus difficile pour les hommes d'admettre qu'ils ne font plus face dans leur boulot. Ils attendent parfois d'ĂȘtre arrivĂ© Ă des seuils critiques avant d'oser en parler ", observe Elisabeth Grebot, psychologue clinicienne et chercheur sur les problĂ©matiques de stress. Pour Laurent, le stress a toujours Ă©tĂ© liĂ© Ă une notion d'Ă©chec, de culpabilitĂ©. Mais depuis son stage en process communication, il a appris Ă s'ouvrir "Je me connais mieux. Je sais que je suis trop perfectionniste, quitte Ă ĂȘtre kamikaze. Maintenant, je n'attends plus d'ĂȘtre au bord de l'explosion pour m'exprimer. Lorsque j'ai un problĂšme qui me stresse, j'en parle Ă ma chef, mais en Ă©tant toujours factuel ". S'exprimer, trouver des collĂšgues avec qui partager sa difficultĂ© aide Ă Ă©vacuer la pression et Ă mieux rĂ©sister aux injonctions professionnelles. Suivre des stages en dĂ©veloppement personnel ou en gestion du stress peuvent apporter un plus, mĂȘme s'ils restent trĂšs thĂ©oriques. " On apprend Ă identifier certains travers comportementaux, comme le fait de ne pas savoir dire non dans son travail, et certaines techniques de relaxation recourant Ă des images positives et apaisantes pour apaiser les situations stressantes. C'est une mĂ©thode assez efficace, que j'utilise quand j'ai besoin ", explique Yves, qui a suivi un stage en gestion du stress. Autre option soigner son corps et son esprit. Cours de relaxation, sophrologie, thĂ©rapie comportementales ou cognitives, activitĂ© physique peuvent aider Ă retrouver plus de sĂ©rĂ©nitĂ© au travail. Comme Brigitte, qui est devenue une adepte du Shiatsu, ou Laurent, qui s'entraĂźne deux fois par semaine pour courir le marathon. Un exutoire physique, pour panser les plaies du travail qui font mal... Les plus lus OpinionsLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineEditoAnne RosencherLesmanifestations de cette dĂ©pression post dĂ©mĂ©nagement apparaissent en gĂ©nĂ©ral assez vite. Les cartons sont vides et rangĂ©s, le salon est de la couleur que vous souhaitiez et pourtant vous ne vous sentez pas bien.Vous vous sentez loin et pas chez vous, vous nâarrivez pas Ă vous approprier vraiment les lieux.Certes, un travail de prĂ©paration pour dĂ©mĂ©nager lePubliĂ© le 26/04/2021 Le port du masque, la distanciation sociale, les confinements, les interdictions de voyages, la fermeture des Ă©coles, la perte d'emploi, le tĂ©lĂ© travail... Les mesures anti-coronavirus ont pour consĂ©quence d'augmenter le nombre de personnes dĂ©pressives. Les chiffres ont inquiĂ©tants et ont peu de chances de s'amĂ©liorer. On parle d'une vĂ©ritable Ă©pidĂ©mie au niveau mondial, sans diffĂ©rence avec la richesse du pays ni la catĂ©gorie de population enfants, personnes ĂągĂ©es, adultes actifs ou non.Il y a urgence Ă soutenir psychologiquement les personnes. La troisiĂšme vague est aussi psychologique !D'aprĂšs un article de BĂ©nĂ©dicte Salthum-Lassale Retour Ij0Y.