Jt'aime à la folie qu'au lit Mon Jardin d'Eden ne dépasse pas le matelas Mes gênes changent souvent d'avis Un jour, j'suis congolais, un autre, j'suis zaïrois Ma douce me connait mieux qu'tout le monde M'a soutenu dans moments de gloire et de peine J'te regarde sans te voir comme La Joconde Toutes les chattes que j'aime s'avèrent être des
Stendhal Le rouge et le noir REPÈRES HISTORIQUES Stendhal a emprunté son canevas initial à l'actualité, s'inspirant del'histoire d'Antoine Berthet, originaire du village de Brangues, étudiantaux séminaires de Grenoble et de Belley, guillotiné à Grenoble, le 23février 1828, pour tentative d'assassinat sur la personne de Mme ce fait divers, Stendhal avait eu connaissance par les comptes rendusproposés par _La Gazette des Tribunaux _, notamment les 28, 29, 30,31 décembre 1827, et 29 février 1828. Ces textes sont reproduits enappendice dans le tome II des _ Romans_, de la collection  L'Intégrale »,Seuil, 1969, pp. 649-656. L'idée d'un roman serait venue à l'auteur enoctobre 1829 ; le titre du roman, en mai 1830 le Rouge pour signifierles idées républicaines de Julien; le Noir, la soutane qu'il porta unmoment. A partir du mois de mai, et jusqu'en novembre, Stendhal faitcomposer par l'éditeur les chapitres au fur et à mesure qu'il les é est interrompue entre le 25 juillet et le 4 août 1830, pourcause de révolution. Le 6 novembre, Stendhal part pour l'Italie, occuperson poste de consul à Civita-Vecchia, où le nouveau régime l'a nommé.L'édition originale, en 2 volumes, paraÃt au début de décembre 1830 ;Stendhal n'a pas revu les épreuves des derniers chapitres avant son dé seconde édition, en 6 volumes, paraÃtra en Stendhal avait publié son premier roman _ Armance _, en août1827 ; son autre grand roman, _ La Chartreuse de Parme _ verra le jour enavril 1839 - deux textes accessibles sur le site de l'ABU. Stendhal devaitmourir à Paris le 23 mars 1842. RESUME DU ROMAN LIVRE PREMIER Chapitre 1 Description de la petite ville de Verrières. Son aisance. Portrait dumaire, installé depuis 1815 M. de Rênal, propriétaire de la fabrique declous. Pour agrandir ses jardins, M. de Rênal a dû négocier ferme avec lepropriétaire de la scierie M. Sorel, père de Julien. Tyrannie del'opinion à Verrières. Chapitre 2 La promenade de Verrières le Cours de la Fidélité, embellie par M. deRênal, enclenche une rêverie poétique de l'auteur la vue sur la campagney est somptueuse, quoique l'autoritarisme du maire ordonne une tailleimpitoyable des platanes tous les ans. Dans cette ville, l'utilité etl'argent règnent en maÃtres. Depuis peu, les notables redoutent l'arrivéed'un Parisien, dont les dénonciations, dans les journaux libéraux,pourraient leur attirer quelques ennuis. Chapitre 3 Le Parisien en inspection est guidé par l'abbé Chélan, à qui les autoritésreprochent cette complaisance, qui pourrait lui coûter sa place. Poursoutenir son rang, M. de Rênal songe à engager Julien Sorel commeprécepteur de ses enfants. Portrait de Mme de Rênal une âme naïve, qui nes'avoue pas qu'elle s'ennuie auprès de son mari. Chapitre 4 Pour négocier l'engagement de Julien, M. de Rênal rend visite au PèreSorel. Au lieu de surveiller la scie, le jeune homme est en train de lirele _ Mémorial de Sainte-Hélène _, activité odieuse à son père, qui ne saitpas lire. Portrait de Julien, plutôt maladif, et qui hait son entouragefamilial. Chapitre 5 Lorsque son père lui annonce son engagement, Julien fait aussitôt connaÃtrequ'il n'acceptera pas de manger avec les domestiques - opinion qui luivient de la lecture des _ Confessions _ de Rousseau. Négociation finaude duPère Sorel avec M. de Rênal, au terme de laquelle il parvient à fairemonter appointements et avantages en nature. L'accord conclu, Julien partau château, occasion de dévoiler ses projets ambitieux, et la conduitehypocrite dont il les voile dans cette époque de Restauration, il vise lavoie royale, qu'est la prêtrise. En passant par l'église, Julien y découvreune coupure de journal relatant l'exécution à Besançon d'un certain Lurel,dont le nom rime avec le sien. Chez elle, Mme de Rênal redoute, pour sesenfants, l'arrivée d'un précepteur, sale et mal vêtu, qui les fouettera. Chapitre 6 Sa stupeur à l'arrivée de Julien, dont elle remarque la beauté. M. de Rênaltransmet au nouvel employé ses instructions, et l'emmène chez le tailleurpour lui acheter un habit noir il ne doit pas être vu en veste par lesautres domestiques. Présentation de Julien aux enfants. Julien s'acquiertune gloire instantanée en récitant par coeur des pages entières du LivreSaint. Chapitre 7 Julien commence à s'attirer la jalousie des domestiques, mais aussi de directeur du dépôt de mendicité, qui courtise Mme de pour lesquelles Mme de Rênal commence à s'attacher à Julien inexpérience de la vie, due à son éducation de couvent. Comme la vie deprovince n'est pas guidée par les romans, tout y progresse plus vie de Julien se passe en petites négociations, comme l'art de faireadmettre à M. de Rênal de prendre un abonnement chez le librairie libéral,sous le nom d'un des domestiques. Ignorante de l'amour, Mme de Rênal vitces moments heureux dans l'innocence. Chapitre 8 A la suite d'un héritage, Elisa, la femme de chambre prétend épouserJulien, mais celui-ci fait savoir que ce mariage ne lui convient de l'abbé Chélan, surpris d'un tel refus, et joie de Mme deRênal lorsqu'elle l'apprend. C'est alors qu'elle commence à s'interrogersur l'amour qu'elle pourrait bien porter à Julien. Avec les beaux jours, Rênal transporte sa famille dans son château de Vergy. On y fait lachasse aux papillons, et Mme de Rênal se surprend à faire la coquette, sansy avoir pensé. Bientôt, elle installe à Vergy sa cousine, Mme entraÃne les deux femmes vers les points de vue sublimes de larégion. Un soir, par hasard, il vient à toucher la main de Mme de Rênal,qu'elle lui retire aussitôt. Alors, Julien se fait un devoir de lareconquérir. Chapitre 9 Il aborde la situation comme une bataille à gagner. A dix heures sonnantes,il passe à l'acte, et se saisit de la main de Mme de Rênal, qui en esttransportée. De manière inopinée, le lendemain, M. de Rênal se présente auchâteau. Il est venu faire remplacer les paillasses de la maison. Cettenouvelle effraie Julien qui a caché dans son lit un portrait de Napolé supplie Mme de Rênal de mettre ce portrait accusateur en sûreté, sans yjeter un regard. Elle s'exécute, non sans ressentir les premières atteintesde la jalousie. Chapitre 10 En froid avec M. de Rênal, Julien sollicite un congé pour se rendre auprèsde l'abbé Chélan. Sur le chemin de Verrières, Julien laisse aller sasensibilité devant les beautés de la nature, et donne libre cours à sesprojets de destinée ambitieuse. Chapitre 11 Julien se donne pour défi de prendre la main de Mme Rênal en présence,cette fois, de son époux. C'est une autre victoire. Cependant sa vraiepassion est encore pour Napoléon. De son côté, Mme de Rênal commence à passer par des alternatives de passion naïve et d'effroi moral devant cesentiment. Elle traverse une nuit de délire. Chapitre 12 Au moment de partir pour rendre visite à son ami Fouqué, Julien est surprispar l'accueil glacial de Mme de Rênal. Il décide de répliquer par lafroideur. Quand elle apprend le voyage de Julien, Mme de Rênal, blessée, semet au lit. Cheminant dans la montagne, Julien s'arrête dans une grotte, ets'y livre au plaisir d'écrire en liberté ambitieuses rêveries de vieparisienne. Après avoir brûlé ses écrits, Julien arrive à une heure dumatin chez Fouqué, qui lui propose de devenir son associé dans son commercede bois. Ayant évalué la proposition durant la nuit, Julien la refuse,prenant prétexte d'une irrésistible vocation religieuse. En fait, ilredoute que plusieurs années de cette vie mercantile n'émoussent sa volontéde parvenir. Chapitre 13 De ce voyage, Julien revient mûri. Mme de Rênal se fait coquette, et à cedétail, sa cousine, Mme Derville, comprend qu'elle est amoureuse. CommeJulien paraÃt se détacher d'elle, Mme de Rênal va jusqu'à reprendre la mainde Julien. Ce geste le persuade qu'il est aimé. Il décide de faire de Mmede Rênal sa maÃtresse. Mais au lieu de répondre spontanément à la passionde Mme de Rênal, il entreprend de la faire souffrir, par esprit de revanchesociale il lui laisse entendre qu'il devra quitter Verrières, parce qu'ill'aime et que cette passion est incompatible avec l'état de prêtre. N'ayantpas connu l'éducation sentimentale procurée par la lecture des romans, Mmede Rênal croit pouvoir se jurer qu'elle n'accordera rien à Julien. Chapitre 14 Avec gaucherie, Julien, qui se prend pour une Don Juan, s'efforce de mettreen pratique un plan de séduction, et parvient à enlever un baiser à Mme deRênal, mais celle-ci en est effrayée. En présence du sous-préfet Maugiron,Julien presse le pied de Mme de Rênal, qui parvientà tromper l'attention enlaissant tomber ses ciseaux. A Verrières, l'abbé Chélan déménage il vientd'être destitué et remplacé par l'abbé Maslon. Fâché par cette injusticeau sein de l'Eglise, et par prudence, Julien écrit à Fouqué pour se ménagerla possibilité de revenir au commerce. Chapitre 15Julien somme Mme de Rênal de le recevoir dans sa chambre à deux heures dumatin - mais il tremble qu'elle accepte. Le moment venu, il s'y rend, ense demandant ce qu'il pourra bien y faire. En y entrant, il se jette à sespieds et fond en larmes. Sa maladresse l'aide à triompher des réserves deMme de Rênal, mais il ne sait pas goûter simplement le bonheur qui seprésente il continue de se contraindre à jouer le rôle du séducteur. Mmede Rênal, quant à elle, vit l'événement avec un déchirement moral. Chapitre 16 Le lendemain, en société, Julien est la prudence même, mais sa froideuralarme Mme de Rênal. Elle craint d'avoir découragé le jeune homme derevenir dans sa chambre. Ce second soir, il commence à s'apercevoir descharmes de Mme de Rênal, et à céder au plaisir d'aimer. En dépit de ladifférence d'age qui inquiète Mme de Rênal, Julien, en peu de jours, tombecomplètement amoureux. De son côté, sa maÃtresse s'émerveille d'unsentiment qu'elle n'a jamais soupçonné auparavant. Elle imagine la vied'épouse qu'elle eût pu vivre à ses côtés. Julien est tenté de lui avoueren confiance l'ambition de sa vie. Chapitre 17 Julien regrette Napoléon, qui permit à la jeunesse pauvre de s'élever. Desremarques de Mme De Rênal, il reçoit une première éducation sur la société intrigues pour la nomination du premier adjoint de Verrières ; réunionsde la Loge maçonnique. Mme de Rênal ne se lasse pas d'admirer l'avenirqu'elle entrevoit pour Julien. Chapitre 18 On apprend inopinément la venue d'un roi à Verrières. Aussitôt la petiteville, en ébullition, se prépare à un défilé militaire. Julien s'imagineque Mme de Rênal, toute occupée de préparatifs vaniteux, ne songe plus à l'aimer. Il la surprend sortant de sa chambre et emportant un des sesvêtements. C'est qu'elle a le projet fou de le faire nommer dans la garded'honneur et de lui faire tailler un uniforme neuf. Cependant, M. de Rênalcontraint le nouveau curé à accepter que figure l'abbé Chélan dans lecortège. Il est en effet l'ami de M. de la Mole, le ministre, quiaccompagnera le roi. Et son tempérament satirique serait capabled'infliger un soufflet à l'administration municipale, s'il ne rencontraitpas l'abbé Chélan. Lors de la cérémonie, la présence de Julien parmi lesgardes fait sensation et suscite l'indignation. Julien, lui, est au comblede la joie ; il se prend pour un officier de Napoléon. En peu de temps,Julien court se changer pour revêtir l'habit ecclésiastique, afin de setrouver à la cérémonie de vénération des reliques de Saint Clément. Là , leclergé réuni attend l'évêque d'Agde qui doit montrer les reliques au Chélan, en tant que doyen, est dépêché pour le chercher ; Julienl'accompagne. Errant dans l'antique abbaye, Julien parvient dans une salleoù le jeune évêque, placé devant un miroir, s'exerce aux béné se propose d'aller chercher sa mitre, qui a souffert du par les manières charmantes de l'évêque, Julien l'accompagne lorsde la cérémonie, qu'il trouve magnifique. Son ambition ecclésiastique s'entrouve ravivée. Pour la première fois, Julien aperçoit fugitivement M. dela Mole. Plus tard, il accompagne l'abbé Chélan jusqu'à la chapelleardente. Splendeur éblouissante de la mise en scène, et exhortationrhétorique de l'évêque aux jeunes filles dans l'assistance. Chapitre 19 Ce qui surnage de cette fête, c'est l'indignation contre Julien, et contreMme de Rênal, qu'on suspecte d'avoir favorisé l'épisode de l'habitmilitaire. A peu de temps de là , le fils de Mme de Rênal tombe malade, etcette maladie suscite les remords de sa mère, désormais consciente de safaute. Elle demande à Julien de fuir cette maison, rendant sa présenceresponsable de son malheur familial. Un jour que l'enfant estau plus mal,Mme de Rênal se jette aux pieds de son mari, sur le point de lui avouer saliaison. Mme de Rênal est alors prête à une humiliation publique poursauver son fils. Julien parvient à la dissuader d'une telle démarche. Ilpropose de faire lui-même retraite à l'abbaye ; au bout de deux jours, ilest rappelé. Stanislas guérit, mais les remords restent. Julien tombe alorsdans toutes les folies de l'amour. Cependant, Elisa, la femme de chambre,révèle à Valenod la liaison de sa maÃtresse, et le lendemain, une lettreanonyme en avertit M. de Rênal. Chapitre 20Pour l'entretenir de cette lettre anonyme, Mme de Rênal tente de se rendre,de nuit, à la chambre de Julien. Mais celui-ci croit prudent de la luirefuser. Aussitôt, Mme de Rênal lui écrit une lettre, où elle expose unplan de défense contre la lettre anonyme elle demande à Julien d'enécrire une à son époux, dont elle dicte les termes. Julien se retirera à Verrières, courtisera la bonne société et fera croire que Valenod est surle point de l'engager, comme précepteur de ses propres enfants. M. de Rênalne devrait pas supporter cette perspective, ce qui ferait revenir Julien à Vergy, maison de campagne des Rênal. Chapitre 21Crise intérieure de M. de Rênal, qui passe la nuit dans les incertitudes,et délibère sur la conduite à tenir. Il pense dresser un piège pours'assurer de la véridicité des faits. Mais, au retour de la messe, sonépouse lui remet la lettre anonyme confectionnée par Julien, et parvient à détourner ses soupçons sur Valenod, dont elle le pousse à lire les lettresà elle adressées dans le passé. Dans sa hâte à se les procurer, M. de Rênalva jusqu'à briser le secrétaire de sa femme. A la fin, Mme de Rênal obtientla réalisation de son plan Julien se voit accorder un congé de quinzejours à Verrières. Chapitre 22 A Verrières, Julien reçoit la visite du sous-préfet Maugiron, qui luipropose un poste de précepteur à 800 F. Julien s'empresse de demanderconseil à M. de Rênal et fait confidence de la proposition à M. à déjeuner chez Valenod, avec quelques notables libéraux, on luidemande une démonstration de son savoir réciter par coeur la Bible enlatin, ce qui provoque l'admiration de l'assistance. Après s'être retiré,Julien exprime son mépris des gens vulgaires, et manifeste des affinitésavec le mode de vie aristocratique des Rênal. Un jour, Mme de Rênal lesurprend à Verrières où elle est venue pour des courses. Moments charmants,interrompus par l'air soupçonneux du mari. Analyse de la situationpolitique de Valenod et de ses intrigues locales. Chapitre 23Affaire de l'adjudication de la maison de Verrières, qui échappe aux viséesdu maire. Julien, qui assistait à l'adjudication, se fait traiter d'espionde M. de Rênal. Le soir, survient le chanteur Geronimo, qui déridel'atmosphère. Il raconte son histoire par quelle tromperie, il s'est faitchasser du conservatoire de Naples, pour se faire engager comme chanteur auSan Carlino. Mme de Rênal se laisse aller à rêver une vie conjugale avecJulien, si elle se trouvait veuve de M. de Rênal. Cependant toute la villes'entretient de ses amours avec Julien. La servante Elisa, ayant faitconnaÃtre en confession à l'abbé Chélan les amours de Julien, l'abbé exigeque celui-ci quitte Verrières pour le séminaire. Afin d'apaiser l'amertumede sa maÃtresse, Julien lui promet de revenir la voir régulièrement. Quantà M. de Rênal, il envisage un duel avec Valenod, mais son épouse l'endissuade et lui fait accepter l'idée que Julien entre au sé lettre anonyme, qui pousse Rênal à acheter des pistolets pour unduel. De nouveau, son épouse l'en dissuade et convainc M. De Rênald'accorder à Julien les 600 F de sa pension au séminaire. Le jeune hommen'accepte qu'à grand peine, considérant cette somme comme un prêtremboursable. Trois jours après son départ pour Besançon, Julien revient,de nuit, visiter Mme de Rênal. Mais celle-ci, persuadée qu'il s'agit deleur dernière rencontre, reste d'une froideur de glace. Chapitre 24A Besançon, Julien fait d'abord le tour de sa citadelle, pour flatter sesambitions militaires, puis entre dans un café où l'on joue au billard, etentame la conversation avec la jeune dame de comptoir Amanda regarde de travers un homme qui vient d'entrer, qu'Amanda présentecomme son beau-frère, et qui est sans doute son amant ; il envisage unduel. Amanda parvient à le faire quitter les lieux. Avant d'entrer auséminaire, Julien prend la précaution de déposer ses vêtements bourgeoisdans une auberge. Chapitre 25Arrivé au séminaire, Julien est introduit dans le bureau de l'abbé Pirard,son directeur. Atterré par l'atmosphère du lieu, il se trouve mal. Revenu à lui, il peut s'entretenir avec l'abbé, qui lit une lettre de recommandationrédigée par l'abbé Chélan. Suit une conversation en latin, durant laquellel'abbé Pirard sonde l'éducation théologique du jeune homme. Après troisheures d'entretien, Julien est conduit à sa chambre, dont la vue donne surla campagne. Chapitre 26 Julien se choisit pour confesseur l'abbé Pirard - une é des autres séminaristes. L'abbé Pirard intercepte des lettresd'amour adressées, de Dijon, à Julien. Visite de Fouqué, qui apprend queMme de Rênal a sombré dans la dévotion. Julien ne tarde pas à s'apercevoirque sa conduite, son ardeur à l'étude, lui ont aliéné la sympathie de sescondisciples. Pour la regagner, il s'efforce à l'hypocrisie et à lamédiocrité dévote. Mais comme il ne se réjouit pas de la choucroute qui estservie, il se fait mépriser. Un jour, il est convoqué dans le bureau del'abbé Pirard, pour répondre d'une délation on a trouvé dans sa malle unecarte où sont portées des indications relatives à Amanda Binet. Chapitre 27 Les malheurs de Julien en butte à l'incompréhension de ses collègues,occupés de cures avantageuses, et jaloux de sa supériorité intellectuelle. Chapitre 28 Julien est mandé à la cathédrale pour préparer les tentures de laFête-Dieu. De ce labeur, il s'acquitte avec maestria, suscitant lareconnaissance de l'abbé Chas. Julien participe avec exaltation à laprocession. Tandis qu'il garde une partie désertée de l'édifice, ilremarque deux dames près d'un confessionnal. L'une d'elle est Mme de Rênal,qui s'évanouit à sa vue. Chapitre 29L'abbé Pirard fait appeler Julien. C'est pour lui accorder un privilège il le fait répétiteur pour le Nouveau et l'Ancien Testament, et lui révèlecombien il tient à lui. S'ensuit un moment d'émotion sincère. Mais auxexamens, Julien est victime d'un piège du grand vicaire de Frilaire, qui lefait trop parler sur Horace, un auteur profane! Un jour Julien reçoit unelettre de Paris qui lui envoie une somme d'argent, et lui demande decontinuer ses études brillantes. Explication M. de la Mole, encorrespondance avec Pirard sur certaine affaire, cherche à le remercier desservices rendus. Il lui propose, par une lettre, de s'installer à Paris, oùil lui trouvera une cure tranquille. Pirard rédige sa lettre de démissiondu séminaire à l'adresse de l'évêque, et envoie Julien la porter. Celui-ci,ému de ce départ, met à sa disposition ses 600 F d'économie. A l'évêché,Julien s'entretient avec l'évêque, qui, charmé de sa connaissance despoètes latins, lui fait cadeau des oeuvres de Tacite. L'abbé Pirard netarde pas à quitter Besançon, nommé à une cure magnifique dans les environsde Paris. Chapitre 30A Paris, le marquis de La Mole propose à l'abbé Pirard de devenir sonsecrétaire, richement appointé, et de s'occuper de ses procès enFranche-Comté. Déclinant cette offre, l'abbé propose les services deJulien, qui reçoit une lettre le convoquant à Paris, avec les fondsnécessaires à son déplacement. Avant de quitter la Franche-Comté, Julien serend chez Fouqué, qui ne se montre pas enthousiaste de cette promotion, etrencontre l'abbé Chélan, qui lui intime l'ordre de quitter Verrières sansrevoir personne. Mais Julien renvoie son cheval et, au prix d'une audacefolle, escaladant la façade du château par une échelle jusqu'à parvenir à la chambre de Mme de Rênal. Celle-ci commence par lerepousser, lui racontece qu'a été sa vie, puis Julien, à son tour, fait le récit des tracasseriesauxquelles il a été en butte au séminaire. Le ton de l'intimité se rétablitentre eux. Après trois heures d'entretien, Mme de Rênal finit par céder auxinstances de Julien, lui propose même de rester une journée de plus auprèsd'elle, caché dans sa chambre. Mme de Rênal se charge de faire disparaÃtrel'échelle, qu'un domestique ira cacher dans le grenier. Julien passe ainsila journée enfermé dans la chambre de Mme Derville. Le soir, ils dÃnentensemble dans la chambre de Mme de Rênal, lorsque surgit l'époux. Julien sedissimule sous le canapé, de sorte que M. de Rênal ne s'aperçoit pas de saprésence. Mais, dans la nuit, à nouveau M. de Rênal tambourine à la portede sa femme il craint un voleur, après la découverte de l'échelle. Juliensaute par la fenêtre, et parvient à s'enfuir, tandis que les ballessifflent à ses oreilles. LIVRE SECOND Chapitre 1Dans la malle-poste vers Partis, conversation entre Falcoz et Saint-Giraud,lequel fuit les tracasseries politiques de la province, et clame sonanimosité à l'égard de Bonaparte, qu'il juge responsable du rétablissementdes anciennes hiérarchies sociales. Julien, quant à lui, dès son arrivée à Paris, et pour satisfaire à sa passion bonapartiste, se rend en pèlerinageà la Malmaison. Plus tard, il revoit l'abbé Pirard, qui l'informe du modede vie qui sera le sien chez le marquis de La Mole, et fait son instructionmorale relativement à la vie parisienne. Eblouissement de Julien à sonarrivée à l'hôtel de La Mole. Chapitre 2 Premier et bref entretien de Julien avec le marquis. L'habit Pirard lequitte en le laissant aux soins du tailleur qui lui confectionnera unhabit. Lors de son premier dÃner, Julien parvient à se faire remarquer parsa culture et son à -propos. Chapitre 3Prise de contact avec les enfants de la famille Norbert et Mathilde. Ilse fait remarquer d'une autre manière en tombant de cheval! Mais lelendemain, crânement, il remonte et parvient à effectuer la sortie sansincident. Chapitre 4Atmosphère du salon de l'hôtel de La Mole magnificence et des dialogues de moquerie légère qui s'y entendent. Chapitre 5Julien capte la confiance du marquis qui, de plus en plus, lui confie sesaffaires épineuses à débrouiller. Cependant, Julien se sent tenu à l'écartet éprouve un sentiment de solitude. Chapitre 6 Un jour, il s'estime injurié par un certain regard jeté dans un café, etprovoque le personnage en duel. Mais le lendemain, lorsqu'il se rend audomicile indiqué, il ne trouve qu'un dandy, qui n'est pas son personnage ;le duel ne peut donc avoir lieu. A la sortie, Julien reconnaÃt sonagresseur, qui n'est autre que le cocher de la maison. Du coup, son maÃtreconsent au duel, dans lequel Julien est légèrement blessé. Pour ne pasavoir l'air de s'être battu avec un homme de rien, son adversaire faitcourir le bruit que Julien est le fils naturel du marquis de La Mole. A peude temps de là , ce dernier consent à cette fable, qui peut lui être utile à l'avenir, et invite Julien à se frotter davantage au beau monde. Chapitre 7 Le marquis envoie Julien en Angleterre, pour qu'il y fréquente l'ambassadede France. Au retour, il lui remet une décoration. Valenod, devenu maire deVerrières, en remplacement de M. de Rênal, vient à Paris et se faitprésenter au marquis de La Mole. A cette occasion, Julien réclame la placede directeur du dépôt de mendicité de Verrières pour son père. Il prendconscience des compromissions dans lesquelles il lui faut entrer. Chapitre 8 Julien transformé en dandy voit arriver Mme de La Mole et sa fille, retourd'Hyères. Mlle de la Mole lui demande d'assister avec son frère Norbert auprochain bal de M. de Retz. Magnificence de cet hôtel, et de la fête quis'y tient. Julien capte quelques échantillons de conversation sur la beautédes jeunes femmes présentes, dont Mathilde est la reine. Elle fait assautd'érudition avec Julien, et, à propos du comte Altamira, conspirateurlibéral, fait réflexion que la peine de mort est la seule grandeur qui nes'achète pas. Cependant, Julien procède à une évaluation du personnage deMathilde, contre laquelle il était fâché depuis l'ordre intimé d'aller aubal. L'entretien avec Altamira déçoit Mathilde. Elle ne cesse de faireréflexion sur l'existence d'ennui qui l'attend avec le convenable etconventionnel marquis de Croisenois, qu'elle doit épouser. Chapitre 9Au bal, Mathilde se désennuie de ces mondanités en prêtant attention auxpropos de Julien, qu'elle entend parler de Danton avec Altamira, qui sesait menacé d'extradition et de pendaison dans son pays. Propos de cynismepolitique d'Altamira. Les deux hommes ignorent les réactions de Mathildequi s'efforce de s'insinuer dans la conversation. Réflexions d'Altamira surles salons parisiens l'esprit y fait défaut; on l'emprisonne; et lavanité y règne. En plébéien révolté, Julien médite sur Marino Faliero uneconspiration a pour effet d'effacer les différences de classe. Il passe lanuit à lire l'histoire de la Révolution. Le lendemain, s'étant présentée à la bibliothèque, Mathilde parvient à peine à se faire remarquer de Julien,qui finit par dévoiler ses pensées révolutionnaires et s'interroger surl'opportunité de la violence dans les révolutions. Chapitre 10 En la comparant avec l'affectation de Mathilde, Julien se souvient avecnostalgie du naturel des sentiments vrais dont faisait preuve Mme de Rênalà son égard. Après un dÃner où il a vu Mathilde en habit de deuil, Juliense fait expliquer par un académicien familier de la maison les raisons dece rite il commémore de la décapitation en place de grève d'un des aïeuxde La Mole, en 1574. Peu à peu Julien s'efforce de sortir de son rôle deconfident passif. Mathilde affectionne les temps héroïques de la Ligue. Peuà peu, Julien se départit de sa réserve blessée d'homme pauvre, et entredans le ton des confidences. Il surprend en Mathilde un air doux à sonégard. Incertitudes de Julien quant aux dispositions amoureuses de la jeunefemme à son encontre l'aime-t-elle vraiment ? Chapitre 11Ironies de Mathilde face à ses prétendants insipides. Face à l'ennui qu'ilslui inspirent, elle prend de l'intérêt dans la compagnie de Julien. C'est à ce moment que Mathilde décide qu'elle l'aimera. Chapitre 12Spéculations de la jeune femme sur cette liaison héroïsme solitaire dujeune homme pauvre. Son frère l'avertit qu'en cas de révolution, il lesguillotinera tous. Mathilde fait la comparaison entre les jeunes gensconvenables de son monde, et l'énergie de Julien. Avantage à les jeunes aristocrates se liguent pour contrebattre la bonneopinion que Mathilde a de cet intrus. Mais elle les couvre de sarcasmes ;leur confusion. A son tour, Mathilde se demande si Julien voit en elle uneamie, ou bien s'il est question d'amour. Ce sujet de préoccupation chasseen elle tout ennui. Quant à elle, elle décide de se livrer à une grandepassion. Chapitre lendemain, Julien a le soupçon qu'on veuille se moquer de lui. Mais ils'aperçoit que Mathilde partage avec lui des comportements d'hypocrisie elle lit, comme lui, Voltaire en cachette, et détourne les mémoireshostiles à la politique du trône et de l'autel que fait acheter secrètementson père. Il la voit comme un Machiavel, l'accomplissement de lascélératesse parisienne. Cependant, incertain quant au sort qu'on luiréserve, Julien prend le parti de quitter la place pour un voyage enLanguedoc. Mathilde parvient à lui faire différer son départ. D'elle, ilreçoit une lettre, qui est une déclaration d'amour. Réaction orgueilleusede Julien. Un moment de vertu est vite balayé par la haine de classe sonmérite l'emporte sur celui d'un Croisenois! Par précaution Julien envoie lalettre de Mathilde à son ami Fouqué, dissimulée dans une Bible. C'est dansl'ivresse qu'il répond à la jeune femme. Chapitre 14 Période d'hésitations et de doutes de Mathilde quant à son amour pourJulien. Considérations sur le courage relatif des hommes d'aujourd'hui parrapport à celui des hommes du XVIe siècle. Elle se souvient avec inquiétudedu temps où elle se permettait la hardiesse d'écrire aux jeunes gens à lamode. Mathilde mesure l'énormité de son audace au cas où Julien seservirait de la prise qu'elle lui donnait sur elle. Le lendemain matin,Julien remet sa réponse. Pour lui, un bataille se prépare, contre l'orgueilde la naissance, et il se reproche de n'être point parti. Nouvel échange delettres entre les jeunes gens. Puis un troisième, et cette fois, Mathildedemande à Julien de la rejoindre dans sa chambre, la nuit, au moyen d'uneéchelle. Chapitre 15 Julien mesure l'imprudence ; il croit à un piège, décide de ne pas mêmerépondre, et de partir en voyage. Mais bientôt il balance entre la prudenceet l'audace, et place les lettres de Mathilde en lieu sûr, car ses ennemispourraient tenter de les récupérer sur lui, en cas d'attaque. En attendantle moment d'agir, il rédige un petit mémoire justificatif de sa conduite,au cas où il lui arriverait malheur dans l'événement, et l'expédie à Fouqué, avec ordre de le publier en cas d'accident. Au dÃner qui précède,Julien s'avoue qu'il a peur de ce qui peut advenir. Plus tard, il vérifiel'échelle, et fait la comparaison avec l'épisode semblable de Verrières à ce moment-là , il était sûr des intentions de Mme de Rênal. Chapitre 16 Julien se prépare à son entreprise nocturne, et prend soin d'observer lecomportement des domestiques, qui pourraient tomber sur lui. Leurcomportement festin le rassure. Néanmoins, il a peur. A une heure du matin,par l'échelle, il accède à la chambre de Mathilde, qui l'attendait. Ellecommence par se refuser à ses avances, et lui demande de renvoyer l'échelleau moyen d'une corde, pour ne pas casser les vitres des salons encontrebas. Grand embarras pour tous deux. Mathilde réclame ses lettres ;Julien détaille les précautions qu'il a prises. Réaction enflammée deMathilde, qui ne se refuse plus qu'à demi. Nul bonheur amoureux pour Juliendans cette situation, rien que des satisfactions d'ambitieux, de voir plierune fille de haute naissance. De son côté, Mathilde commence à sentir lafolie qu'elle a faite, qui la livre à Julien, et elle en souffreintérieurement. C'est par devoir, et non par tendresse, que Mathildedevient enfin sa maÃtresse, mais plus par un acte volontaire que par élanvéritable. Nuit plus singulière qu'exaltante pour Julien. A la fin,Mathilde en est encore à se demander si elle l'aime. Chapitre 17 Les jours suivants, elle affecte la plus grande froideur. Julien se perd enconjecture sur les motifs de cette conduite. En fait, Mathilde est en proieaux fureurs de la vanité elle s'est donnée un maÃtre ; Julien est lepremier amour de sa vie. Au bout de quelque temps, leur dialogue tourne à la haine et au dépit. A partir du moment où Julien se voit brouillédéfinitivement avec Mathilde, il se met à l'aimer passionnément. Sur lepoint de partir pour le Midi, il la rencontre dans la bibliothèque. Sur unmot insolent, Julien, dans sa colère, s'essaie à la tuer. Mathilde sortbouleversée de la scène. Lorsqu'il annonce son intention de partir pour leLanguedoc, M. de La Mole s'y refuse, car il réserve à Julien d'autresfonctions. Désarroi de Julien. Chapitre 18 Cherchant à renouer avec Julien, Mathilde l'entraÃne dans le jardin etprend le ton des confidences intimes, relatant ses anciennes velléitésd'amour pour les jeunes gens de son monde, ce qui suscite la jalousie deJulien. C'est en constatant les faiblesses de son partenaire que Mathildes'autorise à l'aimer. Julien n'a pas lu de romans, et n'a donc pasl'expérience du sentiment. Il a la maladresse de révéler qu'il aime, et, ducoup, Mathilde le méprise et prend ses distances. Julien, malheureux, lafuit, mais ne cesse de penser à elle, connaÃt des distractions dans sontravail. Cependant Mathilde médite sur la fortune qu'elle pourrait apporterà Julien. Chapitre 19 Cependant un travail intérieur, en faveur de Julien, se produit enMathilde. En cas de nouvelle révolution, elle s'envisage comme une autreMme Roland. En dessinant, par hasard, elle s'aperçoit qu'elle tracespontanément le portrait de Julien. A l'Opéra où l'a entraÃnée sa mère,Mathilde est frappée par une cantilène d'amour, qu'elle applique à saposition. Dans son émotion, elle connaÃt un moment d'amour vrai, et nonplus d'amour de tête. Intervention de Stendhal pour protester contrel'accusation d'immoralité de son héroïne le roman est un miroir qu'onpromène le long d'un chemin. Julien, quant à lui, traverse une phase renversée », dénigrant ses qualités à ses propres yeux. Il va jusqu'à songer au suicide. Mais la nuit, cédant à une inspiration irrésistible, ilrenouvelle la scène de l'échelle, frappe à la fenêtre de Mathilde, et sefait ouvrir. Moments de félicité et d'égarement Mathilde se proclame laservante de Julien. Lorsque son amant se retire à l'aube, en replaçantl'échelle, Mathilde lui jette par la fenêtre une moitié de ses cheveuxqu'elle vient de couper, en signe de soumission à son maÃtre. Mais lelendemain, Julien a la surprise de constater un retournement d'attitude Mathilde ne le juge pas suffisamment exceptionnel pour justifier les foliesqu'elle a faites en sa faveur. Désespoir de Julien. Chapitre 20 Le lendemain, le jeune homme se sent en disgrâce dans le salon, tandis queMathilde a repris ses grâces auprès des jeunes aristocrates. Mal à l'aise,Julien quitte les lieux. Enfin Mathilde l'aborde, c'est pour lui direqu'elle ne l'aime plus! Dans une scène de rupture, la jeune femme s'emportecontre lui, de la manière la plus haineuse, ivre d'avoir récupéré lamaÃtrise de soi. Un autre jour, par inadvertance, Julien casse un vase duJapon ainsi fait-il de son amour pour Mathilde. En fait, sa passioncontrariée ne fait que croÃtre. Chapitre 21 Le marquis lui laisse entendre qu'il va l'envoyer en ambassade pourrapporter des propos appris par coeur lors d'une réunion secrète, qui tientde la conspiration aristocratique. Départ du marquis et de Julien pourcette réunion. Mise en place des conspirateurs. Chapitre 22 Julien à la séance de conspiration. Digression de Stendhal sur la politiquedans le roman. Dans son intervention, M. de La Mole demande à sespartenaires qu'il sacrifient le cinquième de leurs revenus pour lever unemilice destinée à appuyer une intervention étrangère, afin de sauver lamonarchie. Chapitre 23 Suite de la discussion politique il faut l'argent de l'Angleterre et unparti armé en France pour que se produise une intervention étrangère afinde rétablir la monarchie d'Ancien Régime. Le poids du clergé sera capitalpour dominer le peuple. Intervention de M. de Nerval, premier ministre enfonction, sollicité de quitter son poste, et qui défend ses intérêtspersonnels. Propos exaltés du jeune évêque d'Agde c'est de Paris qu'estvenu tout le mal ; il faut le détruire. Le lendemain, départ de Julien pourl'étranger. Sa nuit passée dans une auberge. Il y retrouve Geronimo, ets'aperçoit qu'on veut bloquer leur progression en cachant les chevaux deposte dont ils ont besoin. On les drogue pour les faire dormir. La nuit,deux hommes, dont un prêtre l'abbé Castanède, chef de la police de lacongrégation sur la frontière du Nord , pénètrent dans sa chambre etfouillent sa malle, sans trouver aucun papier compromettant. Cependant,Julien réussit à gagner sa destination auprès d'un duc allemand, et aprèsavoir accompli sa mission, reçoit ordre de séjourner en attente dix jours à Strasbourg. Chapitre 24 Pendant son séjour dans cette ville, Julien ne cesse de penser à solitude du voyageur augmente ses idées noires. Se promenant à cheval,près de Kehl, sur le théâtre des opérations napoléoniennes, il rencontre leprince Korasoff, qui lui fait le récit, très approximatif, du siège de1796. Julien est rempli d'une admiration stupide pour cet homme prince s'étant informé de sa tristesse, Julien lui fait confidence deses peines d'amour. Et celui-ci prodigue des conseils de séductiontactique de la diversion pour parvenir à attirer l'attention de la femmeaimée. Il lui remet copie de 53 lettres d'amour toutes faites. Le princefinit par lui proposer d'épouser sa cousine en Russie, proposition parlaquelle Julien est un instant tenté. Mais revenu à Paris, après samission, il décide de mettre en application les préceptes de Korasoff, etde feindre de faire la cour à Mme de Fervaques. Chapitre 25 De retour à Paris, il fait confidence de cet amour supposé à Altamira. Pourlui être utile, celui-ci le conduit auprès de don Diego Bustos, qui fit envain la cour à cette dame. Ses avis la question est de savoir s'il s'agitd'une prude, lasse de sa position. Au dÃner, Julien revoit Mathilde, qui nel'attendait point. Dans l'intervalle, elle l'a d'ailleurs presque oublié.Julien commence donc sa cour auprès de Mme de Fervaques. A ce moment,Mathilde prend conscience que Julien est bien le mari qu'il lui faut. Lemarquis La Mole sera prochainement ministre, ce qui voudrait dire unévêché pour Julien. Chapitre 26 Portrait moral de Mme de Fervaques le calme patricien. Conformément auxpréceptes du manuel épistolaire de Korasoff, Julien, après huit jours decour à la maréchale de Fervaques, lui fait parvenir la première lettrecopiée. Réactions favorables de l'intéressée. Chapitre 27 Pendant une quinzaine de jours, Julien poursuit le jeu des lettres copiéespour la maréchale. Un jour, il reçoit d'elle une invitation à dà de la maréchale, haut dignitaire de l'Eglise de France,dispensateur de bénéfices ecclésiastiques, fréquente son salon. Par lepetit Tanbeau, autre secrétaire du marquis, Julien apprend que Mme deFervaques n'est pas insensible au penchant que Julien lui manifeste. Chapitre 28 Dans ce jeu stupide des lettres copiées, Julien commet une bévue ilrecopie textuellement une lettre traitant de Londres et Richemond, au lieude Paris, ce dont lui fait remarque la destinataire. Pendant ce temps,Mathilde ne parvient pas à détacher sa pensée de Julien, dont elle admirela faculté de dissimulation et le machiavélisme, tandis que Julien doute deses capacités. Il lui arrive de songer à quelque suicide solitaire. Chapitre 29 Mme de Fervaques regrette que Julien ne soit pas encore prêtre, pour coupercourt aux calomnies, car l'intérêt qu'elle prend à ses lettres de Juliens'accroÃt. Elle-même écrit quotidiennement. Les réponses de Julien sonttoujours copiées sur le manuel, et ont peu de rapport avec les lettresreçues ; le style emphatique empêche que Mme de Fervaques s'y aux lettres de la maréchale, Julien les jette dans un tiroir sans lesdécacheter. Ce manège, surpris par Mathilde, déclenche en elle une douleurd'orgueil ; elle accuse Julien de la mépriser, et tombe évanouie à sespieds. Chapitre 30 Mathilde décachette nerveusement les lettres de la maréchale, puis exprimeses regrets de tout l'orgueil dont elle a pu faire souffrir Julien. Luis'impose une froideur affectée, alors qu'il est prêt à céder aux élans del'amour. Le soir, il répond à l'invitation de la maréchale, dans sa loge à l'Opéra. Chapitre 31 En visite dans la loge de Mme de La Mole, Julien y trouve Mathilde enlarmes. En dépit de son envie, Julien se retient de lui adresser la parole,de peur de trahir son amour il s'imagine qu'un tel aveu serait de natureà faire évanouir celui de Mathilde, car il vit dans la crainte de reperdrel'avantage qu'il vient de gagner dans cette sorte de bataille. L'idée luivient que pour tenir l'ennemi en respect, il faut lui faire peur. Dans untête-à -tête, Mathilde lui propose, comme garantie de son amour, qu'ill'enlève pour Londres, et ainsi la déshonore. Soudain, Julien faiblit et selaisse aller à faire confidence de son amour et de son malheur passé. Sûr,maintenant, d'avoir gagné l'amour de Mathilde, il n'en continue pas moinssa correspondance avec Mme de Fervaques. Chapitre 32 Pour la première fois, M connaÃt l'amour. Mais son orgueil lui dicte d'agirdangereusement. Bientôt, elle se trouve enceinte, et annonce son intentiond'écrire à son père pour lui dévoiler la situation. Julien obtient qu'ellediffère d'une semaine. Lettre d'aveu de Mathilde à son père. A la suite dequoi, Julien est, séance tenante, convoqué chez le marquis. Chapitre 33 Dans sa fureur, le marquis accable Julien des plus bas jurons. Le jeunehomme lui propose de le faire tuer dans son jardin par un de ses cet entretien, il décide d'aller solliciter les conseils de l'abbéPirard. De son côté, Mathilde voit son père, et lui affirme que s'il arrivemalheur à Julien, elle portera le deuil de Mme veuve Sorel. Lorsque Julienrentre à l'hôtel de La Mole, Mathilde lui ordonne de gagner la propriété deVillequier et de lui abandonner le soin de ses affaires. Chapitre 34 Par suite de l'indécision du marquis, un mois se passe sans que lanégociation avance. Un jour, il décide une donation de ses terres duLanguedoc, assortie d'une rente. Cependant, Mathilde demande à son père devenir assister à son prochain mariage. Alors, le marquis se voit acculer à prendre un parti. Parfois, il rêve d'une fortune brillante pour Julien,mais redoute un côté que tout le monde qualifie d'effrayant dans lecaractère de Julien. Au terme de longues délibérations, il prend le partid'écrire une lettre à sa fille, dans laquelle il met à disposition deJulien un brevet de lieutenant de hussards. Mathilde lui répond endemandant l'autorisation de se marier prochainement. Sur ce point, lemarquis ne répond pas il ordonne à Julien de partir sur le champ à Strasbourg, où son régiment tient garnison. Il fait observer à Mathildequ'en fait, elle ne connaÃt pas vraiment Julien. Julien, quant à lui, croitson roman fini par un succès. Chapitre 35 A Strasbourg, le nouveau lieutenant se fait immédiatement respecter, endépit d'une absence de formation et de son jeune âge. Soudain, un messagede Mathilde lui parvient tout est perdu ; qu'il rentre d'urgence à Paris!Lorsqu'ils se retrouvent, elle lui donne à lire une lettre du marquis,écrite avant son départ pour une destination inconnue. Il transmet à safille une lettre de Mme de Rênal, au sujet de la moralité de Julien, enréponse à une demande d'information diligentée par le marquis. Cette lettredénonce sévèrement l'ambition et l'intéressement de Julien, criminel parles moyens de séduction mis en oeuvre. Lorsqu'il en prend connaissance,Julien s'enfuit, prend la malle poste pour Verrières, y achète une paire depistolets, se rend à la messe où assiste Mme de Rênal, et, dans l'église,tire deux coups sur elle. Chapitre 36 Aussitôt Julien est arrêté, et conduit en prison. Mme de Rênal n'est queblessée, ce qui l'afflige, car elle désirait la mort. Elle avait remords desa lettre à M. de La Mole, dictée par son confesseur. Le juge reçoit desaveux complets Julien désire sa condamnation à mort, qu'il estimeméritée. Il écrit à Mlle de La Mole qu'elle garde le silence sur leuraventure, ne parle pas de son père à l'enfant qui va naÃtre, et qu'elleépouse M. de Croisenois. Progressivement, Julien renonce à l'ambition etse prépare à la mort. Nul remords. Mais le geôlier lui apprend que Mme deRênal n'est pas morte de ses blessures. Alors seulement, il connaÃt leregret. Transporté dans le donjon de la prison de Besançon, il y jouitd'une vue superbe. Un moment, il envisage de se tuer, mais y renonce. Il atrouvé dans sa prison une sorte de bonheur. Chapitre 37 Un jour, il reçoit la visite de l'abbé Chélan, vieilli par les ans etabattu par la circonstance. A travers lui, Julien voit la mort dans salaideur; elle lui paraÃt moins facile. Puis Fouqué vient le voir il nesonge qu'à vendre tout son bien pour trouver les moyens de faire évaderJulien. Cette visite sublime rend à l'accusé la force que celle de l'abbéChélan lui avait ôtée. Quant à son père, Julien entend ne pas le voir. Chapitre 38 Déguisée en paysanne, Mlle de la Mole lui rend visite. Julien lui reprocheaussitôt cette audace, qui risque de la perdre, si elle est sue. Pourvaincre le responsable qui faisait obstacle, Mathilde a dû lui révéler sonvrai nom. Dans sa folie, elle propose à Julien de se tuer avec lui. Elleparcourt Besançon dans l'idée de soulever le peuple en faveur de Julien. Aforce de sollicitations, elle obtient un rendez-vous avec l'abbé deFrilair, et ne se rend à l'évêché qu'avec crainte. Mathilde ne tarde pas à lui avouer qu'elle est la fille de son puissant adversaire. Frilair calculel'intérêt de ces confidences qui peuvent le porter à l'évêché. Il l'assurequ'il dispose de la majorité des jurés, ainsi que du ministère public, pourrépondre du verdict. Chapitre 39 Mathilde éprouve alors la passion la plus folle pour Julien, ne parle quede projets les plus périlleux, veut étonner le public par l'excès de sapassion. Mais Julien est fatigué d'héroïsme, et souhaiterait plusd'intimité. L'ambition est morte en son coeur ; une autre a pris sa place le remords d'avoir attenté à Mme de Rênal, dont il est éperdument Julien demande à Mathilde d'épouser M. de Croisenois, dont elle feral'avenir, et de confier la garde de son fils à Mme de Rênal, qui, elle,dans quinze ans, ne l'aura pas encore oublié. Chapitre 40 Face au juge et à l'avocat, Julien néglige les éléments de sa défense. Ilconstate qu'il n'a connu le bonheur d'exister que depuis qu'il est enprison, et que sa vie est menacée. Il passe ses journées à fumer descigares sur la terrasse du donjon. Pendant ce temps, le mot d'évêché estprononcé en faveur de l'abbé de Frilair, qui se dépense en intrigues auprèsdes jurés pour sauver Julien. De son côté, Mme de Rênal, venue à Besançonpour le procès, écrit à chacun des jurés pour demander l'indulgence ; ellerenonce à toute vengeance. Chapitre 41 Enfin, le procès s'ouvre. Mathilde porte à l'abbé de Frilair une lettre deMgr l'évêque de ***, premier prélat de France, qui demande l'acquittementde Julien. Une nouvelle fois, Frilair répond du jury. Quand Julien estconduit au tribunal, un murmure d'intérêt l'accueille à son entrée dans lasalle, remplie de jolies femmes ; on se bouscule à la porte pour assisteraux débats. Lors de la plaidoirie, l'accusé est sur le point des'attendrir. Puis Julien prend la parole pendant vingt minutes; il dit toutce qu'il a sur le coeur, se présente comme l'illustration d'un cas socialde paysan ambitieux méritant la mort, et dénonce son jury comme appartenantà la classe bourgeoise. Après une longue délibération, ce jury le déclarecoupable et le condamne à la peine de mort, dans les trois jours. Autour delui, les femmes sanglotent, et Mathilde, cachée derrière un pilier, jetteun cri. Julien soupçonne que Valenod, président du jury, son rival auprèsde Mme de Rênal, a cherché à se venger. Chapitre 42 De retour à la prison, Julien est placé dans l'inconfortable cachot descondamnés à mort. Il repousse les consolations de la religion, tient leDieu de la Bible pour un despote sans pitié. Mais le Dieu de Fénelon,celui-là ne saurait-il pardonner? Mathilde, changée par la douleur, leréveille au matin ; elle est venue avec l'avocat pour lui faire signer sonappel. Mais Julien refuse il craint que son courage s'émousse aprèsplusieurs mois de cachot, et préfère mourir sans tarder. Pendant toute ladurée de cette entrevue avec Mathilde, Julien ne cesse de rêver à Mme deRênal, à sa chambre à coucher de Verrières ; il est persuadé que la femmequ'il a voulu assassiner sera la seule à pleurer sincèrement sa mort. Chapitre 43 Une heure plus tard, il est réveillé par des larmes - celles de Mme deRênal! Celle-ci le supplie à son tour de signer son appel, et cette fois,Julien y consent. Duo d'amour. Ils se font des confidences sur leur passé.Pour la première fois, Julien comprend les sacrifices qu'elle a fait pourlui en venant le voir dans sa prison. Pendant ce temps, à la porte de laprison, un prêtre, à deux genoux dans la boue, fait le siège pour obtenirla confession du condamné. Furieux de ces manifestations qui ameutent lafoule, Julien demande qu'on fasse entrer le prêtre, et parvient à le fairedécamper en lui demandant de dire une messe à son intention. Chapitre 44 Nouvelle visite de Mathilde. Si le recours en grâce n'aboutit pas, la mortde Julien, laisse-t-elle entendre, ressemblera à un suicide. Julienparvient à se défaire d'elle ; il aspire à la solitude, quand Fouqué, à sontour, vient le voir ; il le congédie également. Puis c'est au tour de sonpère, que Julien reçoit avec grand malaise, et qui l'accable de retourne la situation en l'intéressant à ses économies. Resté seul,et affaibli par l'incarcération, Julien s'adonne à des réflexionsmétaphysiques, aspire à une religion vraie et bonne. Mais il convient, pourfinir, que la seule chose qui lui manque est la présence de Mme de Rênal. Chapitre 45 En dépit des instructions de son mari, celle-ci s'est échappée de Verrièreset est revenue à Besançon pour être auprès de Julien. Elle obtient de levoir deux fois par jour. Julien apprend la mort, dans un duel, du marquisde Croisenois, lequel avait su par lettres anonymes la vérité de lasituation de Mathilde. Cette mort change les plans de Julien quant à l'avenir de Mathilde ; il tente à présent de la persuader d'épouser M. deLuz. Frappé de son propre irrémédiable malheur Julien en aime une autre,Mathilde traverse une phase dépressive. Au milieu de cette vie apaisée avecMme de Rênal, Julien est encore la victime d'une intrigue de sonconfesseur, qui lui demande une conversion avec éclat, pour faireimpression sur les jeunes femmes de Besançon. Refus hautain de Julien, quitient à garder sa dignité. Peu après, Mme de Rênal lui confie son intentionde se rendre à Saint-Cloud, réclamer auprès du roi Charles X la grâce deJulien. Mais Julien lui interdit cette démarche. Il prépare sa fin, demandeque sa dépouille soit enterrée dans une petite grotte de la montagnedominant Verrières. Après l'exécution, Mathilde vient visiter la dépouille,pose la tête de Julien sur une table et la baise au front. Dans le cortègefunèbre, à l'insu de tous, elle porte cette tête sur ses genoux. Lacérémonie se fait avec vingt prêtres et de nombreux curieux venus desenvirons. Plus tard, assistée de Fouqué, Mathilde enterre elle-même la têtede Julien. Par la suite, elle fait orner de marbre venu d'Italie la grottefunéraire. Quant à Mme de Rênal, elle meurt trois jours après l'enterrementde Julien, entourée de ses enfants. LE ROUGE ET LE NOIR Chronique du XIXe siècle par Stendhal 1830 LIVRE PREMIER  La vérité, l'âpre vérité » Danton CHAPITRE PREMIER UNE PETITE VILLE Put thousands together; Less bad, But the cage less gay. HOBBES. La petite ville de Verrières peut passer pour l'une des plus jolies de la Franche-Comté. Ses maisons blanches avec leurs toits pointus de tuiles rouges s'étendent sur la pente d'une colline, dont des touffes de vigoureux châtaigniers marquent les moindres sinuosités. Le Doubs coule à quelques centaines de pieds au-dessous de ses fortifications, bâties jadis par les Espagnols, et maintenant ruinées. Verrières est abritée du côté du nord par une haute montagne, c'est une des branches du Jura. Les cimes brisées du Verra se couvrent de neige dès les premiers froids d'octobre. Un torrent, qui se précipite de la montagne, traverse Verrières avant de se jeter dans le Doubs, et donne le mouvement à un grand nombre de scies à bois; c'est une industrie fort simple et qui procure un certain bien-être à la majeure partie des habitants plus paysans que bourgeois. Ce ne sont pas cependant les scies à bois qui ont enrichi cette petite ville. C'est à la fabrique des toiles peintes, dites de Mulhouse, que l'on doit l'aisance générale qui, depuis la chute de Napoléon, a fait rebâtir les façades de presque toutes les maisons de Verrières. A peine entre-t-on dans la ville que l'on est étourdi par le fracas d'une machine bruyante et terrible en apparence. Vingt marteaux pesants, et retombant avec un bruit qui fait trembler le pavé, sont élevés par une roue que l'eau du torrent fait mouvoir. Chacun de ces marteaux fabrique, chaque jour, je ne sais combien de milliers de clous. Ce sont des jeunes filles fraÃches et jolies qui présentent aux coups de ces marteaux énormes les petits morceaux de fer qui sont rapidement transformés en clous. Ce travail, si rude en apparence, est un de ceux qui étonnent le plus le voyageur qui pénètre pour la première fois dans les montagnes qui séparent la France de l'Helvétie. Si, en entrant à Verrières, le voyageur demande à qui appartient cette belle fabrique de clous qui assourdit les gens qui montent la grande rue, on lui répond avec un accent traÃnard Eh! elle est à M. le maire . Pour peu que le voyageur s'arrête quelques instants dans cette grande rue de Verrières, qui va en montant depuis la rive du Doubs jusque vers le sommet de la colline, il y a cent à parier contre un qu'il verra paraÃtre un grand homme à l'air affairé et important. A son aspect tous les chapeaux se lèvent rapidement. Ses cheveux sont grisonnants, et il est vêtu de gris. Il est chevalier de plusieurs ordres, il a un grand front, un nez aquilin, et au total sa figure ne manque pas d'une certaine régularité on trouve même, au premier aspect, qu'elle réunit à la dignité du maire de village cette sorte d'agrément qui peut encore se rencontrer avec quarante-huit ou cinquante ans. Mais bientôt le voyageur parisien est choqué d'un certain air de contentement de soi et de suffisance mêlé à je ne sais quoi de borné et de peu inventif. On sent enfin que le talent de cet homme-là se borne à se faire payer bien exactement ce qu'on lui doit, et à payer lui-même le plus tard possible quand il doit. Tel est le maire de Verrières, M. de Rênal. Après avoir traversé la rue d'un pas grave, il entre à la mairie et disparaÃt aux yeux du voyageur. Mais, cent pas plus haut, si celui-ci continue sa promenade, il aperçoit une maison d'assez belle apparence, et, à travers une grille de fer attenante à la maison, des jardins magnifiques. Au-delà , c'est une ligne d'horizon formée par les collines de la Bourgogne, et qui semble faite à souhait pour le plaisir des yeux. Cette vue fait oublier au voyageur l'atmosphère empestée des petits intérêts d'argent dont il commence à être asphyxié. On lui apprend que cette maison appartient à M. de Rênal. C'est aux bénéfices qu'il a faits sur sa grande fabrique de clous que le maire de Verrières doit cette belle habitation en pierre de taille qu'il achève en ce moment. Sa famille, dit-on, est espagnole, antique, et, à ce qu'on prétend, établie dans le pays bien avant la conquête de Louis XIV. Depuis 1815, il rougit d'être industriel 1815 l'a fait maire de Verrières. Les murs en terrasse qui soutiennent les diverses parties de ce magnifique jardin qui, d'étage en étage, descend jusqu'au Doubs, sont aussi la récompense de la science de M. de Rênal dans le commerce du fer. Ne vous attendez point à trouver en France ces jardins pittoresques qui entourent les villes manufacturières de l'Allemagne, Leipsick, Francfort, Nuremberg, etc. En Franche-Comté, plus on bâtit de murs, plus on hérisse sa propriété de pierres rangées les unes au-dessus des autres, plus on acquiert de droits aux respects de ses voisins. Les jardins de M. de Rênal, remplis de murs, sont encore admirés parce qu'il a acheté, au poids de l'or, certains petits morceaux de terrain qu'ils occupent. Par exemple, cette scie à bois, dont la position singulière sur la rive du Doubs vous a frappé en entrant à Verrières, et où vous avez remarqué le nom de SOREL, écrit en caractères gigantesques sur une planche qui domine le toit, elle occupait, il y a six ans, l'espace sur lequel on élève en ce moment le mur de la quatrième terrasse des jardins de M. de Rênal. Malgré sa fierté, M. le maire a dû faire bien des démarches auprès du vieux Sorel, paysan dur et entêté; il a dû lui compter de beaux louis d'or pour obtenir qu'il transportât son usine ailleurs. Quant au ruisseau public qui faisait aller la scie, M. de Rênal, au moyen du crédit dont il jouit à Paris, a obtenu qu'il fût détourné. Cette grâce lui vint après les élections de 182... Il a donné à Sorel quatre arpents pour un, à cinq cents pas plus bas sur les bords du Doubs. Et, quoique cette position fût beaucoup plus avantageuse pour son commerce de planches de sapin, le père Sorel, comme on l'appelle depuis qu'il est riche, a eu le secret d'obtenir de l'impatience et de la manie de propriétaire , qui animait son voisin, une somme de 6000 francs. Il est vrai que cet arrangement a été critiqué par les bonnes têtes de l'endroit. Une fois, c'était un jour de dimanche, il y a quatre ans de cela, M. de Rênal, revenant de l'église en costume de maire, vit de loin le vieux Sorel, entouré de ses trois fils, sourire en le regardant. Ce sourire a porté un jour fatal dans l'âme de M. le maire, il pense depuis lors qu'il eût pu obtenir l'échange à meilleur marché. Pour arriver à la considération publique à Verrières, l'essentiel est de ne pas adopter, tout en bâtissant beaucoup de murs, quelque plan apporté d'Italie par ces maçons, qui, au printemps, traversent les gorges du Jura pour gagner Paris. Une telle innovation vaudrait à l'imprudent bâtisseur une éternelle réputation de mauvaise tête , et il serait à jamais perdu auprès des gens sages et modérés qui distribuent la considération en Franche-Comté. Dans le fait, ces gens sages y exercent le plus ennuyeux despotisme ; c'est à cause de ce vilain mot que le séjour des petites villes est insupportable pour qui a vécu dans cette grande république qu'on appelle Paris. La tyrannie de l'opinion, et quelle opinion! est aussi bête dans les petites villes de France, qu'aux Etats-Unis d'Amérique. CHAPITRE II UN MAIRE L'importance! monsieur, n'est-ce rien? Le respect des sots, l'ébahissement des enfants, l'envie des riches, le mépris du sage. BARNAVE. Heureusement pour la réputation de M. de Rênal comme administrateur, un immense mur de soutènement était nécessaire à la promenade publique qui longe la colline à une centaine de pieds au-dessus du cours du Doubs. Elle doit à cette admirable position une des vues les plus pittoresques de France. Mais, à chaque printemps, les eaux de pluie sillonnaient la promenade, y creusaient des ravins et la rendaient impraticable. Cet inconvénient, senti par tous, mit M. de Rênal dans l'heureuse nécessité d'immortaliser son administration par un mur de vingt pieds de hauteur et de trente ou quarante toises de long. Le parapet de ce mur pour lequel M. de Rênal a dû faire trois voyages à Paris, car l'avant-dernier ministre de l'Intérieur s'était déclaré l'ennemi mortel de la promenade de Verrières, le parapet de ce mur s'élève maintenant de quatre pieds au-dessus du sol. Et, comme pour braver tous les ministres présents et passés, on le garnit en ce moment avec des dalles de pierre de taille. Combien de fois, songeant aux bals de Paris abandonnés la veille, et la poitrine appuyée contre ces grands blocs de pierre d'un beau gris tirant sur le bleu, mes regards ont plongé dans la vallée du Doubs! Au-delà , sur la rive gauche, serpentent cinq ou six vallées au fond desquelles l'oeil distingue fort bien de petits ruisseaux. Après avoir couru de cascade en cascade on les voit tomber dans le Doubs. Le soleil est fort chaud dans ces montagnes; lorsqu'il brille d'aplomb, la rêverie du voyageur est abritée sur cette terrasse par de magnifiques platanes. Leur croissance rapide et leur belle verdure tirant sur le bleu, ils la doivent à la terre rapportée, que M. le maire a fait placer derrière son immense mur de soutènement, car, malgré l'opposition du conseil municipal, il a élargi la promenade de plus de six pieds quoiqu'il soit ultra et moi libéral, je l'en loue, c'est pourquoi dans son opinion et dans celle de M. Valenod, l'heureux directeur du dépôt de mendicité de Verrières, cette terrasse peut soutenir la comparaison avec celle de Saint-Germain-en-Laye. Je ne trouve, quant à moi, qu'une chose à reprendre au COURS DE LA FIDELITE; on lit ce nom officiel en quinze ou vingt endroits, sur des plaques de marbre qui ont valu une croix de plus à M. de Rênal; ce que je reprocherais au Cours de la Fidélité, c'est la manière barbare dont l'autorité fait tailler et tondre jusqu'au vif ces vigoureux platanes. Au lieu de ressembler par leurs têtes basses, rondes et aplaties, à la plus vulgaire des plantes potagères, ils ne demanderaient pas mieux que d'avoir ces formes magnifiques qu'on leur voit en Angleterre. Mais la volonté de M. le maire est despotique, et deux fois par an tous les arbres appartenant à la commune sont impitoyablement amputés. Les libéraux de l'endroit prétendent, mais ils exagèrent, que la main du jardinier officiel est devenue bien plus sévère depuis que M. le vicaire Maslon a pris l'habitude de s'emparer des produits de la tonte. Ce jeune ecclésiastique fut envoyé de Besançon, il y a quelques années, pour surveiller l'abbé Chélan et quelques curés des environs. Un vieux chirurgien-major de l'armée d'Italie retiré à Verrières, et qui de son vivant était à la fois, suivant M. le maire, jacobin et bonapartiste, osa bien un jour se plaindre à lui de la mutilation périodique de ces beaux arbres. - J'aime l'ombre, répondit M. de Rênal avec la nuance de hauteur convenable quand on parle à un chirurgien, membre de la Légion d'honneur; j'aime l'ombre, je fais tailler mes arbres pour donner de l'ombre, et je ne conçois pas qu'un arbre soit fait pour autre chose, quand toutefois, comme l'utile noyer, il ne rapporte pas de revenu . Voilà le grand mot qui décide de tout à Verrières RAPPORTER DU REVENU. A lui seul il représente la pensée habituelle de plus des trois quarts des habitants. Rapporter du revenu est la raison qui décide de tout dans cette petite ville qui vous semblait si jolie. L'étranger qui arrive, séduit par la beauté des fraÃches et profondes vallées qui l'entourent, s'imagine d'abord que ses habitants sont sensibles au beau , ils ne parlent que trop souvent de la beauté de leur pays on ne peut pas nier qu'ils n'en fassent grand cas, mais c'est parce qu'elle attire quelques étrangers dont l'argent enrichit les aubergistes, ce qui, par le mécanisme de l'octroi, rapporte du revenu à la ville . C'était par un beau jour d'automne que M. de Rênal se promenait sur le Cours de la Fidélité, donnant le bras à sa femme. Tout en écoutant son mari qui parlait d'un air grave, l'oeil de Mme de Rênal suivait avec inquiétude les mouvements de trois petits garçons. L'aÃné, qui pouvait avoir onze ans, s'approchait trop souvent du parapet et faisait mine d'y monter. Une voix douce prononçait alors le nom d'Adolphe, et l'enfant renonçait à son projet ambitieux. Mme de Rênal paraissait une femme de trente ans, mais encore assez jolie. - Il pourrait bien s'en repentir, ce beau monsieur de Paris, disait M. de Rênal d'un air offensé, et la joue plus pâle encore qu'à l'ordinaire. Je ne suis pas sans avoir quelques amis au Château... Mais, quoique je veuille vous parler de la province pendant deux cents pages, je n'aurai pas la barbarie de vous faire subir la longueur et les ménagements savants d'un dialogue de province. Ce beau monsieur de Paris, si odieux au maire de Verrières, n'était autre que M. Appert, qui, deux jours auparavant, avait trouvé le moyen de s'introduire non seulement dans la prison et le dépôt de mendicité de Verrières, mais aussi dans l'hôpital administré gratuitement par le maire et les principaux propriétaires de l'endroit. - Mais, disait timidement Mme de Rênal, quel tort peut vous faire ce monsieur de Paris, puisque vous administrez le bien des pauvres avec la plus scrupuleuse probité? - Il ne vient que pour déverser le blâme, et ensuite il fera insérer des articles dans les journaux du libéralisme. - Vous ne les lisez jamais, mon ami. - Mais on nous parle de ces articles jacobins; tout cela nous distrait et nous empêche de faire le bien *. Quant à moi, je ne pardonnerai jamais au curé. [* Historique.] CHAPITRE III LE BIEN DES PAUVRES Un curé vertueux et sans intrigue est une Providence pour le village . FLEURY. Il faut savoir que le curé de Verrières, vieillard de quatre-vingts ans, mais qui devait à l'air vif de ces montagnes une santé et un caractère de fer, avait le droit de visiter à toute heure la prison, l'hôpital et même le dépôt de mendicité. C'était précisément à six heures du matin que M. Appert, qui de Paris était recommandé au curé, avait eu la sagesse d'arriver dans une petite ville curieuse. Aussitôt il était allé au presbytère. En lisant la lettre que lui écrivait M. le marquis de La Mole, pair de France, et le plus riche propriétaire de la province, le curé Chélan resta pensif. Je suis vieux et aimé ici, se dit-il enfin à mi-voix, ils n'oseraient! Se tournant tout de suite vers le monsieur de Paris, avec des yeux où, malgré le grand âge, brillait ce feu sacré qui annonce le plaisir de faire une belle action un peu dangereuse - Venez avec moi, monsieur, et en présence du geôlier et surtout des surveillants du dépôt de mendicité, veuillez n'émettre aucune opinion sur les choses que nous verrons. M. Appert comprit qu'il avait affaire à un homme de coeur il suivit le vénérable curé, visita la prison, l'hospice, le dépôt, fit beaucoup de questions, et, malgré d'étranges réponses, ne se permit pas la moindre marque de blâme. Cette visite dura plusieurs heures. Le curé invita à dÃner M. Appert, qui prétendit avoir des lettres à écrire il ne voulait pas compromettre davantage son généreux compagnon. Vers les trois heures, ces messieurs allèrent achever l'inspection du dépôt de mendicité, et revinrent ensuite à la prison. Là , ils trouvèrent sur la porte le geôlier, espèce de géant de six pieds de haut et à jambes arquées; sa figure ignoble était devenue hideuse par l'effet de la terreur. - Ah! monsieur, dit-il au curé, dès qu'il l'aperçut, ce monsieur, que je vois là avec vous, n'est-il pas M. Appert? - Qu'importe? dit le curé. - C'est que depuis hier j'ai l'ordre le plus précis, et que M. le préfet a envoyé par un gendarme, qui a dû galoper toute la nuit, de ne pas admettre M. Appert dans la prison. - Je vous déclare, M. Noiroud, dit le curé, que ce voyageur, qui est avec moi, est M. Appert. Reconnaissez-vous que j'ai le droit d'entrer dans la prison à toute heure du jour et de la nuit, et en me faisant accompagner par qui je veux? - Oui, M. le curé, dit le geôlier à voix basse, et baissant la tête comme un bouledogue que fait obéir à regret la crainte du bâton. Seulement, M. le curé, j'ai femme et enfants, si je suis dénoncé on me destituera; je n'ai pour vivre que ma place. - Je serais aussi bien fâché de perdre la mienne, reprit le bon curé, d'une voix de plus en plus émue. - Quelle différence! reprit vivement le geôlier; vous, M. le curé, on sait que vous avez 800 livres de rente, du bon bien au soleil... Tels sont les faits qui, commentés, exagérés de vingt façons différentes, agitaient depuis deux jours toutes les passions haineuses de la petite ville de Verrières. Dans ce moment, ils servaient de texte à la petite discussion que M. de Rênal avait avec sa femme. Le matin, suivi de M. Valenod, directeur du dépôt de mendicité, il était allé chez le curé pour lui témoigner le plus vif mécontentement. M. Chélan n'était protégé par personne; il sentit toute la portée de leurs paroles. - Eh bien, messieurs! je serai le troisième curé, de quatre-vingts ans d'âge, que l'on destituera dans ce voisinage. Il y a cinquante-six ans que je suis ici; j'ai baptisé presque tous les habitants de la ville, qui n'était qu'un bourg quand j'y arrivai. Je marie tous les jours des jeunes gens, dont jadis j'ai marié les grands-pères. Verrières est ma famille; mais je me suis dit, en voyant l'étranger Cet homme venu de Paris peut être à la vérité un libéral, il n'y en a que trop; mais quel mal peut-il faire à nos pauvres et à nos prisonniers? Les reproches de M. de Rênal, et surtout ceux de M. Valenod, le directeur du dépôt de mendicité, devenant de plus en plus vifs - Eh bien, messieurs! faites-moi destituer, s'était écrié le vieux curé, d'une voix tremblante. Je n'en habiterai pas moins le pays. On sait qu'il y a quarante-huit ans, j'ai hérité d'un champ qui rapporte 800 livres. Je vivrai avec ce revenu. Je ne fais point d'économies dans ma place, moi, messieurs, et c'est peut-être pourquoi je ne suis pas si effrayé quand on parle de me la faire perdre. M. de Rênal vivait fort bien avec sa femme; mais ne sachant que répondre à cette idée, qu'elle lui répétait timidement  Quel mal ce monsieur de Paris peut-il faire aux prisonniers? » il était sur le point de se fâcher tout à fait quand elle jeta un cri. Le second de ses fils venait de monter sur le parapet du mur de la terrasse, et y courait, quoique ce mur fût élevé de plus de vingt pieds sur la vigne qui est de l'autre côté. La crainte d'effrayer son fils et de le faire tomber empêchait Mme de Rênal de lui adresser la parole. Enfin l'enfant, qui riait de sa prouesse, ayant regardé sa mère, vit sa pâleur, sauta sur la promenade et accourut à elle. Il fut bien grondé. Ce petit événement changea le cours de la conversation. - Je veux absolument prendre chez moi Sorel, le fils du scieur de planches, dit M. de Rênal; il surveillera les enfants qui commencent à devenir trop diables pour nous. C'est un jeune prêtre, ou autant vaut, bon latiniste, et qui fera faire des progrès aux enfants; car il a un caractère ferme, dit le curé. Je lui donnerai 300 francs et la nourriture. J'avais quelques doutes sur sa moralité; car il était le benjamin de ce vieux chirurgien, membre de la Légion d'honneur, qui, sous prétexte qu'il était leur cousin, était venu se mettre en pension chez les Sorel. Cet homme pouvait fort bien n'être au fond qu'un agent secret des libéraux; il disait que l'air de nos montagnes faisait du bien à son asthme; mais c'est ce qui n'est pas prouvé. Il avait fait toutes les campagnes de Buonaparté en Italie, et même avait, dit-on, signé non pour l'Empire dans le temps. Ce libéral montrait le latin au fils Sorel, et lui a laissé cette quantité de livres qu'il avait apportés avec lui. Aussi n'aurais-je jamais songé à mettre le fils du charpentier auprès de nos enfants; mais le curé, justement la veille de la scène qui vient de nous brouiller à jamais, m'a dit que ce Sorel étudie la théologie depuis trois ans, avec le projet d'entrer au séminaire; il n'est donc pas libéral, et il est latiniste. Cet arrangement convient de plus d'une façon, continua M. de Rênal, en regardant sa femme d'un air diplomatique; le Valenod est tout fier des deux beaux normands qu'il vient d'acheter pour sa calèche. Mais il n'a pas de précepteur pour ses enfants. - Il pourrait bien nous enlever celui-ci. - Tu approuves donc mon projet? dit M. de Rênal, remerciant sa femme, par un sourire, de l'excellente idée qu'elle venait d'avoir. Allons, voilà qui est décidé. - Ah, bon Dieu! mon cher ami, comme tu prends vite un parti! - C'est que j'ai du caractère, moi, et le curé l'a bien vu. Ne dissimulons rien, nous sommes environnés de libéraux ici. Tous ces marchands de toile me portent envie, j'en ai la certitude; deux ou trois deviennent des richards; eh bien! j'aime assez qu'ils voient passer les enfants de M. de Rênal allant à la promenade sous la conduite de leur précepteur . Cela imposera. Mon grand-père nous racontait souvent que, dans sa jeunesse, il avait eu un précepteur. C'est cent écus qu'il m'en pourra coûter, mais ceci doit être classé comme une dépense nécessaire pour soutenir notre rang. Cette résolution subite laissa Mme de Rênal toute pensive. C'était une femme grande, bien faite, qui avait été la beauté du pays, comme on dit dans ces montagnes. Elle avait un certain air de simplicité, et de la jeunesse dans la démarche; aux yeux d'un Parisien, cette grâce naïve, pleine d'innocence et de vivacité, serait même allée jusqu'à rappeler des idées de douce volupté. Si elle eût appris ce genre de succès, Mme de Rênal en eût été bien honteuse. Ni la coquetterie, ni l'affectation n'avaient jamais approché de ce coeur. M. Valenod, le riche directeur du dépôt, passait pour lui avoir fait la cour, mais sans succès, ce qui avait jeté un éclat singulier sur sa vertu; car ce M. Valenod, grand jeune homme, taillé en force, avec un visage coloré et de gros favoris noirs, était un de ces êtres grossiers, effrontés et bruyants, qu'en province on appelle de beaux hommes. Mme de Rênal, fort timide, et d'un caractère en apparence fort inégal, était surtout choquée du mouvement continuel et des éclats de voix de M. Valenod. L'éloignement qu'elle avait pour ce qu'à Verrières on appelle de la joie, lui avait valu la réputation d'être très fière de sa naissance. Elle n'y songeait pas, mais avait été fort contente de voir les habitants de la ville venir moins chez elle. Nous ne dissimulerons pas qu'elle passait pour sotte aux yeux de leurs dames, parce que, sans nulle politique à l'égard de son mari, elle laissait échapper les plus belles occasions de se faire acheter de beaux chapeaux de Paris ou de Besançon. Pourvu qu'on la laissât seule errer dans son beau jardin, elle ne se plaignait jamais. C'était une âme naïve, qui jamais ne s'était élevée même jusqu'à juger son mari, et à s'avouer qu'il l'ennuyait. Elle supposait, sans se le dire, qu'entre mari et femme il n'y avait pas de plus douces relations. Elle aimait surtout M. de Rênal quand il lui parlait de ses projets sur leurs enfants, dont il destinait l'un à l'épée, le second à la magistrature, et le troisième à l'Eglise. En somme, elle trouvait M. de Rênal beaucoup moins ennuyeux que tous les hommes de sa connaissance. Ce jugement conjugal était raisonnable. Le maire de Verrières devait une réputation d'esprit et surtout de bon ton à une demi-douzaine de plaisanteries dont il avait hérité d'un oncle. Le vieux capitaine de Rênal servait avant la Révolution dans le régiment d'infanterie de M. le duc d'Orléans, et, quand il allait à Paris, était admis dans les salons du prince. Il y avait vu Mme de Montesson, la fameuse Mme de Genlis, M. Ducrest, l'inventeur du Palais-Royal. Ces personnages ne reparaissaient que trop souvent dans les anecdotes de M. de Rênal. Mais peu à peu ce souvenir de choses aussi délicates à raconter était devenu un travail pour lui, et, depuis quelque temps, il ne répétait que dans les grandes occasions ses anecdotes relatives à la maison d'Orléans. Comme il était d'ailleurs fort poli, excepté lorsqu'on parlait d'argent, il passait, avec raison, pour le personnage le plus aristocratique de Verrières. CHAPITRE IV UN PERE ET UN FILS E sarà mia colpa, Se cosi è? MACHIAVELLI. Ma femme a réellement beaucoup de tête! se disait, le lendemain à six heures du matin, le maire de Verrières, en descendant à la scie du père Sorel. Quoi que je lui aie dit, pour conserver la supériorité qui m'appartient, je n'avais pas songé que si je ne prends pas ce petit abbé Sorel, qui, dit-on, sait le latin comme un ange, le directeur du dépôt, cette âme sans repos, pourrait bien avoir la même idée que moi et me l'enlever. Avec quel ton de suffisance il parlerait du précepteur de ses enfants!... Ce précepteur, une fois à moi, portera-t-il la soutane? M. de Rênal était absorbé dans ce doute, lorsqu'il vit de loin un paysan, homme de près de six pieds, qui, dès le petit jour, semblait fort occupé à mesurer des pièces de bois déposées le long du Doubs, sur le chemin de halage. Le paysan n'eut pas l'air fort satisfait de voir approcher M. le maire; car ces pièces de bois obstruaient le chemin, et étaient déposées là en contravention. Le père Sorel, car c'était lui, fut très surpris et encore plus content de la singulière proposition que M. de Rênal lui faisait pour son fils Julien. Il ne l'en écouta pas moins avec cet air de tristesse mécontente et de désintérêt dont sait si bien se revêtir la finesse des habitants de ces montagnes. Esclaves du temps de la domination espagnole, ils conservent encore ce trait de la physionomie du fellah de l'Egypte. La réponse de Sorel ne fut d'abord que la longue récitation de toutes les formules de respect qu'il savait par coeur. Pendant qu'il répétait ces vaines paroles, avec un sourire gauche qui augmentait l'air de fausseté et presque de friponnerie naturel à sa physionomie, l'esprit actif du vieux paysan cherchait à découvrir quelle raison pouvait porter un homme aussi considérable à prendre chez lui son vaurien de fils. Il était fort mécontent de Julien, et c'était pour lui que M. de Rênal lui offrait le gage inespéré de 300 francs par an, avec la nourriture et même l'habillement. Cette dernière prétention, que le père Sorel avait eu le génie de mettre en avant subitement, avait été accordée de même par M. de Rênal. Cette demande frappa le maire. Puisque Sorel n'est pas ravi et comblé de ma proposition, comme naturellement il devrait l'être, il est clair, se dit-il, qu'on lui a fait des offres d'un autre côté; et de qui peuvent-elles venir, si ce n'est du Valenod. Ce fut en vain que M. de Rênal pressa Sorel de conclure sur-le-champ l'astuce du vieux paysan s'y refusa opiniâtrement; il voulait, disait-il, consulter son fils, comme si, en province, un père riche consultait un fils qui n'a rien, autrement que pour la forme. Une scie à eau se compose d'un hangar au bord d'un ruisseau. Le toit est soutenu par une charpente qui porte sur quatre gros piliers en bois. A huit ou dix pieds d'élévation, au milieu du hangar, on voit une scie qui monte et descend, tandis qu'un mécanisme fort simple pousse contre cette scie une pièce de bois. C'est une roue mise en mouvement par le ruisseau qui fait aller ce double mécanisme; celui de la scie qui monte et descend, et celui qui pousse doucement la pièce de bois ve
Signalerune erreur dans les paroles. Annuler les modifications Envoyer Cet enregistrement est une reprise de Le petit jardin rendu célèbre par Jacques Dutronc. Discuter de Le petit jardin. Connectez-vous pour laisser un commentaire. Vous aimerez peut-être Ave Maria. rendu célèbre par. Luciano Pavarotti (Franz Schubert) The More I
Quand j'emprunte des paradoxes, je les rends avec intérêts J'enrichis mes prêteurs qui deviennent alors plus intelligents Le taux usuraire de l'astuce n'est jamais assez élevé Je ne sais pas d'où je viens mais je sais que je suis là, à reverdir, dans cette campagne toscane Les rossignols teints au Gargyl chantaient des aubades pharmaceutiques J'ai les cheveux trop longs... comme des voiles de thonier, mes beaux cheveux qu'on m'a toujours taillés, mes beaux cheveux longs dans ma tête Dans la rue, on se retourne... Moi, je leur tire la langue ! Une chanteuse qui a le derrière sur la figure, ça vaut la carte d'identité, non ? Et puis, Madame Lechose, taulière blonde, un peu grasse, un peu... Taulière à L'Escalier de Moïse, où il y avait de tout, du Fernand, du Ferré qui chantait au piano, avec son chien et ses grimaces, et son petit cachet - Dis donc, Léo, ça ne te gêne pas de gagner de l'argent avec tes idées ? - Non. Ça ne me gênait pas non plus de n'en pas gagner avec mes idées, toujours les mêmes, il y a quelques années Vois-tu, la différence qu'il y a entre moi et Monsieur Ford ou Monsieur Fiat, c'est que Ford ou Fiat envoient des ouvriers dans des usines et qu'ils font de l'argent avec eux Moi, j'envoie mes idées dans la rue et je fais de l'argent avec elles. Ça te gêne ? Moi, non ! Et voilà ! Et puis, les commissions, le dentiste, les droits d'auteur minces, minces... Quand on travaille comme on veut, on touche comme on peut J'allais chercher les sous moi-même, toujours moins de cent mille balles Pas de chèque, et vite un restaurant dans un bon quartier. Et puis et puis, les souvenirs s'entassent. Le mariage vous mine petit à petit On est fidèle parce que c'est l'usage et les années s'entassent aussi. Les souvenirs, d'ailleurs, c'est du présent discutable. On est hier, toujours Moi, je vivais demain et ça fabriquait les malentendus Un artiste vit toujours demain, sinon il est fait pour l'usine À l'usine, le présent, c'est un cadeau quotidien, incessant, fatigant, dégueulasse On peut te congédier, alors tu prends des dispositions particulières pour ne gueuler qu'en connaissance de cause et dans le silence revenu des retours à la maison À la table de travail, devant la page blanche, l'artiste n'est pas là. Il vit là-bas, loin de tout, du téléphone, de sa compagne, de ses problèmes La solitude est une affaire d'ordinateur. Moi, je me perfore loin des imbéciles et du propos courant. On me hait. Je m'en fous. Je suis un autre mec. Voilà. Ni dieu, ni maître, ni femme, ni rien, ni moi, ni eux et Basta ! Il y a l'amour... peut-être. C'est une solution, une solution à un problème qui reste un problème Alors... Rien Une solution... Un problème... Par quoi commencer ? On donne et on te prend. Celui qui prend a l'impression qu'il donne Arrange-toi avec ça, si tu peux. Il y a, derrière les yeux des gens, une cité privée où n'entre personne. Une cité avec tout le confort d'imagination possible. Les gens que tu vois chez toi, sont d'abord chez eux. Ils ne te voient pas Ils se singularisent dans l'immédiate et toujours constante défense de soi. Ils ont peur. Ils sont terribles, les gens Ceux que tu appelles tes amis, ce sont d'abord des gens remplis du moi qui les tient en laisse L'homme est un "self made dog" Mais il parle au centre du monde, et le monde, c'est lui Il transpire, il a une queue mais ne sourit pas avec, comme le chien. C'est tout et c'est trop L'amitié, c'est comme le ciment armé on ne sait pas comment ça vieillit. J'aime les vieilles pierres. Elles ne transpirent pas Ni dieu, ni maître, ni femme, ni amis, ni rien, ni moi, ni eux et Basta ! "L'Écluse"... fin 49... Drôles de mariniers, sur ces quais néon'cifs ! J'étais le pianiste et le chanteur. Cette " écluse " où ma galère échoua, un soir, entre barbarie et une inconnue de Londres, et deux romances à goémons, avec une guitare et un gitan, égarés là... Allez donc savoir. Et ce taulier, qui me lucarnait derrière son zoom, un zoom qu'il vous plantait là, sur le front, jamais en face, jamais dans votre zoom à vous, toujours un peu au-dessus, comme s'il regardait l'ineffable C'est pas mal, un particulier qui sue du goulot, qui transpire de l'en-dedans. Rien ne sort jamais. Un lavatory, quoi ! Qui garde tout, qui transmet, qui assume sa condition de réceptacle L'âme de certains individus m'empêchera toujours de croire tout à fait en Dieu J'ai oublié son nom. Il y a une chance pour les mauvais souvenirs - Eh ! Ferré ! Bonjour, tu te rappelles ? C'est moi, l'ordure... - Qui ça ? Ordure ? Tiens, il y en a encore dans le siècle ? Je vous demande excuse, Monsieur. Je ne connais, quant à moi, que des anges... Ni dieu, ni maître, ni anges, ni rien et Basta! Il faudra que je change de support. Écrire sur des champs de luzerne, sur des biffetons "Banque de France", des faux, sur le ventre de certaines girls in magazines. En tournant la page, on pourra voir, juste en dessous Les girls, ça se regarde ou ça s'invente. En dessous de trente ans, c'est plus lisse, et c'est, des fois, encore un peu môme. Après, ça se froisse et on les jette Il faudra que je change de support. Le papier, y en a marre ! De ce papier-xylo qui fait grincer, gémir les arbres que je porte en moi Quand on scie un arbre, j'ai mal à la jambe et à la littérature. Quelle horreur, la parlote ! Écrire partout, à l'envers de toi, sur ton cœur, sur ma loi, dans mon froc, lorsque tu me regardes précisément et que je te dis que je suis dingue de toi, pour te faire couler ton printemps court. Cours, cours, petite, n'oublie pas Sur mon cahier quadrillé, c'est la misère. J'essaie de mettre au carreau mes ailes, mon job. Rien à glander today au club des métaphores Il faut que ma plume feutrée, ma petite japonaise glissante et noire soit serve d'une certaine rigueur de gueulante Le drapeau noir, c'est encore un drapeau ! Il faudrait que je leur lance un Manifeste de la Méthode Quelque chose de concret, du style genre polyester qui aurait l'air de ne pas moisir dans les gothiques et qui psalmodierait tranquillement des lamentations tocs devant le Mur des Fédérés. Sur ma fenêtre, je pourrais mettre un vieux chiffon rouge, histoire de bien signifier mes origines. Des tambours aussi, et des crécelles à couvrir de leurs criasseries les millions de chevaux Paris, Milan, New York and so and so on Au large, hommes tergaliens, boys d'alpaga, filles jeanisées au maxi, avec vos clous dessinant les orages du Guevara Le Che crevé, crucifié, pourri déjà, même sur vos images Dépoitraillez-vous, Hommes, s'il en reste, et venez vous chauffer au bain-marie de ma métaphore, celle qui appelle chat une amphore et gouttière un vieux thème serbo-croate Au large ! Monocloez-vous l'œil de rechange et changez de basse-cour Fuyez vers les tramontanes d'Éros, puisez dans les accordéons des rythmiques plus sûres, vers les caniveaux Plongez-y en lune à becs frisants... Vous y verrez peut-être une gorgée de solitude... Quand je me regardais, en ces temps, au ras du trotte-madame, la Neuille, des fois, une image reflétée me donnait la solution du style Ma méthode est simple Mettez-vous à coucou, place de la Bastille et prenez-vous pour un serpentaire Vous verrez alors qu'il n'y a plus de métaphore possible quand on se dénature, quand on se désanalyse, quand on s'antidate et qu'on s'insectise, quand, mouche devenue, pour prendre le quart dans un hôtel fameux où la passe est sanguine ou à Bidon's City, vous pourrez sentir s'exhaler la queen, et la vrombir, et la gémir, et la voir même prendre son pied à certaines désinences. Alors, vous aurez accompli la mutation que j'attends de vous, mouches vertes des prairies du double... Je vous ai créées Je dirigeais alors des fantômes bon marché, des que j'achetais dans des économats spécialisés en bizarreries, en relativisme du tout venant J'avais une carte qu'on me tamponnait à chaque coup. L'employé me disait - Alors, ça biche, Ferré ? Vous en prenez pour votre pognon ? Un réverbère propre à décrypter les étymologies les plus perverses Un chandelier en robe du soir Un réveille-la-Mort des fois qu'on oublierait de s'actualiser Un canevas dernier modèle pour tricoter de l'affection technicolor Des ciseaux pour tailler dans le vif du sujet même si le sujet ne colle pas à la syntaxe Des hôtels barbelés au travers desquels je pisserais quand même Des mômes à comètes et à cendriers portables, histoire d'être confortable au risque de payer de leur vie Des vies punies de vide et de tambours voilés frappant tout doux ta résurrection journalière Quand je dors, je suis mort sans bière uniquement avec du Coca sur la table de chevet Je lis des sons particuliers quand Ludwig sanglote doucement les bras tendus vers la Neuvième Les épices m'ont toujours brûlé le charme J'ai du slave qui se balade quelque part entre peau et jactance La mer, chez moi, dans la rue, cela m'était facile Je l'appelais, elle arrivait le flot bouillonnant, au ras de chaussée L'eau, cette glace non posée Cet immeuble, cette mouvance Cette procédure mouillée Me fait comme un rat sa cadence Me dit de rester dans le clan À mâchonner les reverdures Sous les neiges de ce printemps À faire au froid bonne mesure Et que ferais-je, nom de Dieu ? Sinon des pull-overs de peine Sinon de l'abstrait à mes yeux Comme lorsque je rentre en scène Sous les casseroles de toc Sous les perroquets sous les caches Avec du mauve plein le froc Et la vie louche sous les taches... La mémoire et la mer... Ton corps est comme un vase clos J'y pressens parfois une jarre Comme engloutie au fond des eaux Et qui attend des nageurs rares Tes bijoux, ton blé, ton vouloir Le plan de tes folles prairies Mes chevaux qui viennent te voir Au fond des mers quand tu les pries Mon organe qui fait ta voix Mon pardessus sur ta bronchite Mon alphabet pour que tu croies Que je suis là quand tu me quittes La mémoire et la mer... Cette mer cavaleuse, propre, cynique... Ce toit tranquille, comme disait l'autre... Ce drame mouvant comme un outrage de la nature, quand j'y plonge, de mémoire, je m'y perds, et moi, et mon courage, et ma passion, et ma musique Le vent, y aidant, n'a qu'à bien se tenir. Il se prosterne, ce vent filou des bises, des frilures... Soixante-huit, soixante-huit, soixante-huit ! Noblesse du calendrier Je ne vais tout de même pas te raconter comment et pourquoi j'écris des chansons, non ? C'est comme ça ! Ma main sur le clavier de mon piano est reliée à un fil et ça marche. Je suis "dicté" J'ai un magnétophone dans le désespoir qui me ronge et qui tourne et qui tourne et qui n'arrête pas Alors je copie cette voix qui m'arrive de là-bas, je ne sais, qui m'arrive, en tout cas, et je la reconnais chaque fois. Ça fait comme un déclic et ça se déclenche Je suis le porte-parole d'un monde perdu, présent pour moi, d'un monde auquel vous n'avez pas entrée parce que si tu y entres, dans ce monde, tu perds pied et deviens inédit. Ton foie, tes poumons, ton sexe, tout ça est à toi Ta tête, non. Si tu es fou, alors viens dans mes bras. Je t'aime ! Soixante-huit, Soixante-huit, Soixante-huit, Soixante-huit ! Il y a des chiffres qui me font mal à mon dicteur. Soixante-huit... Il s'en fout mon dicteur, il le connaît ce chiffre. Il l'a fait, comme on fait une partie de cartes. Les cartes, aujourd'hui, sont mêlées. Il n'y a plus rien qu'une certaine forme de dictature sentimentale qui vous arrange et vous endort pendant que les autres veillent Vous êtes vraiment des cons et des malheureux. Ou bien alors, crève, paysan, crève et passe de l'autre côté de la rue, avec tes dieux, avec tes maîtres, avec tes pantoufles et tes clopes Soixante-huit, soixante-huit, soixante-huit, soixante-huit, Madame la Misère "Misère" c'était le nom de ma chienne qui n'avait que trois pattes... Ton style, c'est ton cul, et oui... quand il a du style ! Ça ne dure pas longtemps. Un cul, ça ne se met pas au musée des Offices. Un cul, ça se renfrogne et ça se cache un jour ou l'autre. Plutôt un jour que l'autre. Quelle connerie ! Ni dieu, ni maître, ni toi, ni eux, ni cul, ni rien Soixante-huit, soixante-treize, non-stop ! Je suis d'un autre monde et tu le savais bien Ô toi qui tant et tant me regardais et m'écoutais Tu m'apportes le fait d'un instant de malheur Je drisse tout à coup avec ma peine en l'air Vas-y, petit, les oiseaux s'en vont de côté cet hiver Soixante-huit, soixante-treize, non-stop ! La vie d'artiste... C'est dur de ne pas être, hein ? Il y avait vraiment de quoi Ça a commencé pour rien, en trombe, Rue des Écoles et à la Maube Understand ? Les drapeaux noirs et les aminches et l'été soixante-hui et puis les anarchistes Où ça ? Les purées de Nanterre et la purée des anges Tu l'envoies, ta purée ? Je signe dès ce jour avec mon double crème Je vivais dans l'ardeur de notre connerie La très haute, la très grande Et je suis seul ce soir devant le ciel brouillé Non-stop avec des bulles dans ma tête C'est difficile à raconter ce genre de bulles, même pas au neuro... Vous n'avez rien compris ni toi, ni lui, ni eux, ni rien Understand ? Quand je pense que je pensais à vous comme à une épure de chantoung Cette soie, je la pressens toujours comme un destin pavé Vous étiez de cette intelligence sûre Et qui se connaît bien Et qui drague la nuit les grands auteurs Pour être sûre d'être orthodoxe Les mains... Ah ! les mains... Ça me fait peur, ces mains tendues et renfrognées et biaiseuses Vous aviez les mains gercées de rancœur De cette rancœur qu'on promène tranquillement, sans rien devoir à personne Avec ces fautes de parler et de syntaxe qui me sont devenues insupportables Et puis cette culture qui débordait de vos calepins Oublie donc, camarade. Oublie les soirs épais comme l'encre de Chine Oublie les yeux drivés par le regard là-bas Drive-toi pénardement dans les horribles banlieues où tout est bien Où l'avenir est aux pointés pointeurs Arrache-toi doucement à la musique d'acier de ce Paris qui vous manque dès que vous le déjugez Vous n'êtes que des Parisiens, des Parisiens ! Soixante-huit, soixante-treize, non-stop ! Le grand drame des solitaires, c'est qu'ils s'arrangent toujours pour ne pas être seuls. Je l'ai dit Je l'ai écrit Je le redis Je le réécris Maintenant je fais gaffe. Je paie des gens pour les besognes élémentaires et ne mange plus avec eux J'ai gardé ma première facture de restaurant où j'ai mangé tout seul cet été Je l'ai mise sous verre et la montre à mon fils qui a trois ans et trois mois. Je la lui montre tous les jours. C'est la gravure de mon soixante-huit à moi. On a les soixante-huit qu'on peut ! Quand les gens se mettent à avoir une comptabilité derrière les yeux, ils deviennent des comptables ! Qu'est-ce que je fais ici, à cette heure, attendant je ne sais quelle sonnerie de téléphone, me rendant une voix, quelque part, quelque chose de fraternel, d'insoumis, de propre, de comme ça pour le plaisir, de rien, de larmes j'en ai trop en veux-tu ? De quoi, enfin ? Penses-tu ! Le silence, lui, ne téléphone jamais, et c'est bien comme ça, c'est bien La vie ne tient qu'à un petit vaisseau dans le cerveau, qui peut déconner à n'importe quel moment, quand tu fais l'amour, quand tu divagues, quand tu t'emmerdes, quand tu te demandes pourquoi tu t'emmerdes. Il faudra que je prenne un jour quelque distance et dire à qui voudra mon style de pensée et de vie et de mort et je m'en monterai doucement du fond de l'an dix mille... Je suis le vieux carter d'une Hispano Suiza Une première femme six ans de collage administratif Une deuxième femme dix-huit ans de collage administratif Elles ne me voient plus que publiquement, elles savent, elles me connaissent Moi je ne les vois plus publiquement Si je les rencontre, alors... alors... Les rides, ça s'apprend petit à petit. Je sais La vieillesse, c'est une façon de coup de poing dans la gueule Au-dessus de trente ans, allez... allez vous faire foutre ! Moi, j'ai cent mille ans. C'est pas pareil. Je suis un mort en instance et je vous regarde On se demande ce qu'on fout à se multiplier par deux Deux cœurs, deux foies, quatre reins... Je suis seul et je pisse quand même Le couple ? Voilà l'ennemi ! Je t'aimais bien, tu sais... Les souvenirs s'empaquettent négativement La mémoire négative, c'est une façon de se rappeler à l'envers, c'est plus commode Les ombres passent, un peu grisées On pense à des gravures pleines de roussures, sans grand talent qui dépasse de l'encre rapportée Les souvenirs n'ont pas de talent, ils végètent dans un coin du cerveau, un amas cellulaire qui s'ennuie et qui perd sa charge, comme une batterie La matrice nourricière ? Il y a urgence ! Le piment, le vrai, c'est celui qu'on rajoute Une femme inventée ne déçoit jamais. Seulement, il faut tout le temps en changer L'invention permanente, tout, les dentelles, le savoir, tout en dedans du dedans... L'érotisme, c'est vraiment dans la tête Et puis, pas tellement que ça... Une jupe, un cul de hasard et le reste... Les collants... C'est de la pure imprécation J'ai besoin de les arracher, ces cuirasses fileuses La femme en collant peut partir à la guerre, comme au Moyen-Âge... Quelle horreur, quelle défense d'entrer dans le jardin avec des fleurs... Mener un train d'enfer à une pépée maxi, le long du fleuve, une pépée tout encerclée d'idées reçues Et pas moyen de lui griffer la chatte ! C'est vraiment dégueulasse, la moralité publique ! L'enfer ? Une façon de voir et de se laisser voyant Ni dieu, ni maître, ni éros, ni collant Des bas oui, des bas avec un peu de cette blancheur qui tend à une géométrie particulière Un peu de cette blancheur des fois tirée vers le malheur et puis l'angoisse du déjà vu, du déjà pris Je sais de toute éternité que tu n'es pas à moi Rien n'est à moi que l'illusion et encore ! Je l'invente tellement, cette illusion Quand je la rencontre, l'illusion, elle m'est déjà ancienne et chiffonnée Salut ! ma petite camarade, salut ! Mes illusions, je les arrange, quand je n'ai pas envie de leur parler et de leur dire qu'elles ne sont là que parce que c'est l'usage Elles deviennent mes souvenirs controuvés Le moulin de Pescia Le papier L'odeur Ce type empaqueteur Cette machine à pointer, en bas Ce soleil de mars et cette brume en préface à la belle journée se préparant, se fardant de nuages discrets et prometteurs de belles coulées de ciel dans ce bleu d'aventure et changeant comme change ta vie à chaque instant, à chaque millième de seconde, toi vieillissant au fil de moi maintenant que je pense à toi, t'écrivant, te dictant, t'improvisant aussi comme une musique de messe noire, ce péage avec ce mec au mois, qui s'en fout Caron d'un macadam déroutant, compteur du trouble et de l'ennui Ces accidents abstraits que je m'invente au hasard des cent cinquante à l'heure Ce retour dans le bleu et cette façon de ne pas être dans le siècle tout en y roulant Cette descente vers les chiens et leurs paroles rassemblées Cette pintade mise en route et mes fureurs de cuisinier sentant mouiller la casserole et s'attacher à un désespoir ailé, à des oiseaux traqués dans des caisses avides Et tout ce néant de la merde qui monte à mes babines Ce code pénal particulier qu'on devrait pouvoir lire en petites notes en bas de page du livre des recettes Cette soirée après les autres Cette machine qui tant et tant dactylographe Ces cris perdus quelque part et que je n'entends pas et qui retrouvent un cœur saignant Ce pain de seigle qui s'éternise sous la dent dure du couteau-scie Les choses manufacturées qui souffrent à travers celui qui les a machinées Et ces choses qui souffrent dans l'idée de celui qui les regarde Ce piano, ma maison ancienne, anciennement la mienne, et cette humide honte, les touches qui s'étaient décollées et des larmes qui me venaient d'un chagrin de Czerny, de Debussy aussi Cette horrible aventure qui a désossé mon piano en attendant qu'on nous le coupe en deux pour en avoir son dû... La moitié Mais la moitié de la musique ? La moitié de ma tête ? La moitié du sentiment banni ? Le code civil distribué en bandes dessinées aux imbéciles inadaptés Ce parfum de la nuit comme une pièce de piano de Debussy jouée par Gieseking Cette passion de passionner tout ce qui se passe autour de moi Les loups promis Les gufi Les araignées dessinées avec leur toile sur ce gadget tire-lire avec son cadavre peint en vert et qui salue Cette envie de passer vite, très vite et puis quand même m'attarder sur le bestiaire de ma mie La source et le cloaque Ça dépend du contexte Les chiens, c'est comme les gens avec un os, ça grogne ! Ni dieu, ni maître, ni mie, ni bestiaire, ni gens, ni os. La solitude est une configuration particulière du mec une large tache d'ombre pour un soleil littéraire La solitude c'est encore de l'imagination C'est le bruit d'une machine à écrire J'aimerais autant écrire sur des oiseaux chantant dans les matins d'hiver J'ai rendez-vous avec les fantômes de la merde Les jours de fête, je les maudis, cette façon de sucre d'orge donné à sucer aux pauvres gens, et qui sont d'accord avec ça et on retournera lundi pointer Je vois des oranges dans ce ciel d'hiver à peine levé Le soleil, quand ça se lève, ça ne fait même pas de bruit en descendant de son lit. Ça ne va pas à son bureau, ni traîner Faubourg Saint-Honoré et quand ça y traîne, dans le Faubourg, tout le monde s'en rengorge. Tu parles ! Ni rien de ces choses banales que les hommes font qu'ils soient de la haute ou qu'ils croupissent dans le syndicat. Le soleil, quand ça se lève, ça fait drôlement chier les gens qui se couchent tôt le matin Quant à ceux qui se lèvent, ils portent leur soleil avec eux, dans leur transistor. Le chien dort sous ma machine à écrire. Son soleil, c'est moi Son soleil ne se couche jamais... Alors il ne dort que d'un œil C'est pour ça que les loups crient à la lune. Ils se trompent de jour Les plantes ? Les putes ? Les voitures ? Cette voiture aussi qui débordait... C'était terrible... Qu'est-ce qu'on riait ! Et je rêve aujourd'hui d'une voiture monoplace Et ce bois de chauffage qui s'est gelé des tas d'hivers en attendant mon incendie Je vous apporterai des animaux sauvés, l'innocence leur dégoulinant des babines ou de leurs yeux Je mangerai avec eux, de tout, de rien Je boirai avec eux le coup de l'amitié et puis partirai seul vers un pays barré aux importuns Presque tous Je suis un oiseau de la nuit qui mange des souris Je suis un bateau éventré par un hibou-Boeing Je suis un pétrolier, pétroleur de guirlandes et de marée plutôt noire comme mes habits, et un peu rouge aussi, comme mon cœur J'aime la multitude, la multitude, les chiens, les hiboux, les horreurs ! La multitude, les chiens, les hiboux, les horreurs ! Soixante-huit, soixante-treize, non-stop ! Dans la cité, il y a la fête. Allez-y. Je t'invite à y boire À mon malheur, à mes cheveux, à mes parents, à mes avions-hiboux Comme en sept cent quarante-sept En sept cent quarante-sept, je vous le dis, tous ces rampants iront brouter du fil coutil Des ténèbres et du sang mijoté dans des endroits particuliers Dans des endroits comme à la gauche du sacripant dont vous avez décidé que je sois le souteneur patenté, indécis, frivole et centenaire Les comptes à rendre ne sont jamais à prendre Je vous rends des comptes que je n'ai jamais eus Que vous m'avez comptés, dûment, précisément Les équations sur le grand huit de der, ça me fait bien rigoler Cette chanson qui tant et tant me désespère Et que je ne vous chanterai jamais Je n'ai plus de voix pour vous, plus, plus, plus ! Soixante-huit, soixante-treize, non-stop ! Comme un voilier dans les descentes vers le Sud En autoroute et des voiliers roulants Foutez-m'en vingt litres, camarade! Je descends à la proche banlieue Celle qui se défait vers le quinzième, you see ? Cette banlieue de mes défaites et de votre vertu, camarades Allez-y, le sang n'est plus de une, le sang des réverbères gauchisants Dans les aciers de cet Orly où je m'envole Vers où ? Devine ! Je sais des vagabonds pleins de sous de sonnaille et qui sonnent dans les soirs tristes de Paris Quand je m'envole et quand tu assassines ce petit enfant Cet enfant du malheur auquel je fais des signes Et puis qui me regarde, me mirant dans l'eau verte de ses beaux yeux Ah, la passion des clairs obscurs sur les minuits Quand nous allions vers les mirages et les bifs de carême ! Je suis perhaps, perhaps, peut-être Magari... Et toi, et lui, et vous, et elle Elles... Elles ont toutes une cicatrice qui nous fait des blessures Elles ont toutes un entre-deux sur lequel je dégueule Partons, partons ! Soixante-huit, cette marée rouge et moirée Le dix comme un chiffre soumis Le dix du mois de mai de cet an de soixante et huit Non-stop au carrefour. T'es dingue et je poursuis une comète Non-stop. Oh, la tendresse de ces soirs inventés, de ces soirs sans heure, sans compagne, dans le siècle un peu puant d'étoiles Non-stop sur une bulle comme une idée poignante J'ai l'invention qu'il faut pour me tirer de vos outrages L'outrage le plus absolu est cette poignée de main avec dans l'idée une potence Et le sourire, le sourire, camarade Le sourire, c'est de la peur comptée d'avance Le sourire, c'est une prescience d'outre-tombe C'est un peu la tendresse des insoumis Ce sourire, dis donc ! Qu'est-ce que le sourire en dedans de la tête, comme une ride intelligente ? Quand les rides, ça se met à être intelligent, c'est ce qui fait le monde clos Ni dieu, ni maître, ni code, ni quoi ! Pas vrai, mec ?
etle titre de son message est: "AVEC AUTHENTICITÉ". Un message à ne pas manquer et à écouter. Soyez des nôtres !Bonne écoute et n'hésite pas à partager!!! 900 boulevard Grignon, Saint-Jérôme, QC J7Y 3S7. (Porte 6) See more
Zone franche de régime, drôle T-shirt classiquePar BetterLifeToday et que les femmes peuvent décider quoi faire avec leurs poils Mug classiquePar miartistPouvoir d'acceptation StickerPar Paul WaylandPas de panda de racisme. StickerPar TheleochickProtégez les enfants, pas les armes à feu StickerPar David Shirts ⭐⭐⭐⭐⭐Stop Wars Arrêter les guerres et faire la paix StickerPar singledesignFunny Trump, le meilleur grand-père de tous les temps T-shirt classiquePar TongChenL'avenir est brillant avec des fleurs de roses - Fleurs StickerPar Stepingston Détestez-les tous les designs d'autocollants et de chemises essentiels StickerPar GlikeMasque à gaz hippie T-shirt essentielPar DemoNorrisVotez pour supprimer tous les démocrates T-shirt classiquePar number1-familyJe te vois je t'aime j'accepte avec toi, en soutenant le dire BadgePar Momo-mimechArrêtez la violence armée T-shirt classiquePar Hesham MiladXmas Family Matching Funny I'm The Police Elf Christmas T-shirt essentielPar YumaSukiDites non aux drogues Dites oui aux livres, Semaine du ruban rouge d'alcool anti-drogue à l'école T-shirt essentielPar y4shiroassez de violence armée StickerPar musta2faMusique de terrain de camping de guitare StickerPar Shop LiftDauphins d'eau de mer et créatures sous-marines StickerPar Snehasish MondalLunettes de soleil Dolphin Wear StickerPar PrettySHOOPAssez pour mettre fin à la violence armée StickerPar EZMAMTISHOPANTI-THOMAS Dessous de verre lot de 4Par kasabiaProtégez les enfants pas les armes à feu T-shirt classiquePar Laila odaIncroyable carte du monde de course StickerPar openlunchroom13 plus de silence mettre fin à la violence armée Robe trapèzePar musta2faProtégez nos enfants, pas les armes à feu maintenant T-shirt essentielPar HUUZZZAAHJe te vois je t'aime j'accepte avec toi, en soutenant le dire T-shirt essentielPar Momo-mimechProtégez les enfants, pas les armes à feu Casquette de baseballPar GRATULACJEassez de violence armée T-shirt respirantPar swag-storeRecherche par catégorieCette maman en avait assez, mettre fin à la violence armée, désarmer la haine, contrôler les armes à feu, ça suffit T-shirt classiquePar AMixOfThingsAssez pour mettre fin à la violence armée sans porter de jour de sensibilisation aux armes à feu StickerPar AllamdzProtégez les enfants, pas les armes à feu T-shirt essentielPar Anas-Jeay Art assez de violence armée T-shirt classiquePar swag-storeOublie Candy, donne-moi juste du vin T-shirt classiquePar gadmo1172L'astronaute apporte un cadeau T-shirt classiquePar Phenix-Boutiqueembrasse-moi encore dans le feu T-shirt classiquePar StoreTrualExRien Ne t'attends à rien T-shirt essentielPar ExNothingNon à la guerre, oui à l'égalité, oui à la paix T-shirt essentielPar Custom Outfit Gift choiceDésarmer la haine, mettre fin à la violence armée, contrôle des armes à feu, ça suffit StickerPar AMixOfThingsJe te vois je t'aime j'accepte avec toi, en soutenant le dire T-shirt classiquePar Momo-mimech arrêter la violence armée StickerPar Mame shpDauphin jouant avec ballon T-shirt essentielPar zimmermansmpTrouvons l'aventure StickerPar Evalloprotéger les enfants pas les armes à feu autocollant StickerPar digidesignworldLunettes de soleil Dolphin Wear T-shirt classiquePar PrettySHOOPgentil coquine quoi que T-shirt essentielPar ALEN -STOREJe cours sur le design Coffee and Sassy Attitude pour les femmes T-shirt de pyjama T-shirt classiquePar RoyPhelpsCheers Bonhomme de neige et Noël T-shirt à manches longues T-shirt classiquePar Moriah15Dead Serious - Sérieusement mortel Sweat à capuche légerPar RendomlyChampignon agacé StickerPar QUIRKY4Lunettes de soleil Dolphin Wear StickerPar PrettySHOOPHomme sur hamac dans le crâne T-shirt essentielPar ALIDES1T-shirt Si les armes à feu tuent les gens T-shirt essentielPar abdalhameed bdwyJe souhaite la paix en Ukraine. 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Neveude Barbara. Dans ce livre indispensable, la philosophe Danielle Moyse transmet tout l’amour qu’elle a pour Barbara, pour sa parole poétique, pour son élégance qui nous montre comment habiter le monde. Danielle nous dévoile Barbara sous un autre jour : celui où elle fait entièrement don de sa présence à chacun, à tous.
Yé suis le chanteur masqué Yé suis venu pour venger Les parents du monde entier Que l'on a persécuté avec des chansons pour bébé C'est la mere Michèle qui a perdu son chat C'est bien fait pour sa gueule personne le lui rendra C'est le pere Lustucru, qui l'a mangé tout cru Parce qu'elle n'a jamais voulu lui monter son cul Dans la foret un grand cerf regardait par la fenêtre Un lapin venir a lui et chanter ainsi Cerf, cerf ouvre moi ou le chasseur me tuera Laisse moi entrer dans ta hutte, t'auras ta turlutte Ainsi font font font les p'tis maris mal-honnête Ainsi font font font 1 p'tit coup et puis s'en vont Au clair de la lune mon ami Pierrot Tu peux te mettre la plume dans le bas du dos Ma chandelle est morte et je vais en faire Comme toutes les autres un sextoy pas chere Une souris verte qui courait dans l'herbe Je l'attrape par la queue, je l'assomme avec la mienne Je la trempe dans l'huile, je la trempe dans l'eau Et ca fout les boules à Brigitte Bardot Vive le vent vive le vent vive le vent d'hiver Qui soulève les jupes des filles pour qu'on voit leur culotte Vive le vent vive le vent vive le vent d'hiver Qui refroidit le derrière et rafraichit la motte Ohé ohé matelo t'aime pas la mer Mais tu préfère les bistrots Ohé ohé matelo et les bars a putes Au commando Cousto Frère Jacques frère Jacques Pouvez-vous, pouvez-vous Sonne les matines avec votre bine Ding ding dong ding ding dong Yé suis le chanteur masqué Yé suis venu pour venger Les parents du monde entier Que l'on a persécuté avec des chansons pour bébé à la clair fontaine m'en allant promener J'ai trouvé Marie-Claire et je me la suis tapé Depuis j'ai des petites bêtes jamais je ne l'oublierai Il foure il foure le curé, le cure deriere l'église Il foure il foure le curé on la même vu chez Denise Il est passe par ici et il repassera par là J'ai descendu dans mon jardin J'ai descendu dans mon jardin Pour y cueillir le fruit divin Gentil clito mes dames gentil clito nouveau Gentil clito mes dames gentil clito nouveau Mon beau tapin roi des forêts Que j'aime ta fourrure, au bois de Boulogne Au bois de Vincennes, y'a que des bûcheronnes qui se promènent Mon beau tapin roi des forêts Que j'aime ta fourrure Dans la forêt lointaine on entend le coucou Qui qui perdra a l'aine je voudrai prendre un petit coup Coucou, coucou je voudrai prendre un petit coup Coucou, coucou je voudrai prendre un petit coup Une poule sur un mur qui picore du pain dur Picoti picota lève la queue et puit s'en vas Une poule contre un mur qui cherche des aventures Picoti picotons lève la queue et puis s'en vont Il était un petit homme pirouette cacouhette Il était un petit homme qui s'en tapé un maximum, Qui s'en tapé un maximum Mais on peut pas dire qui sais pirouette cacouhette Mais on peut pas dire qui sais sa gueuleré trop a l'Elyssé, sa gueuleré trop a l'Elyssé Et on fait tourner les kekettes comme des petites girouettes sa fait du vent sur les roupettes c'est chouettes c'est chouettes et c'est bon pour la tete Et on fait tourner et les kekettes comme des petites girouettes sa fait du vent sur les roupettes c'est Chouettes c'est chouettes et c'est là que la chanson s'arrête Voila !! Cest fini ...
Dansle jardin où j'aime entrer,À l'heure douce de l'aurore,Je me rends seul pour rencontrerCelui que mon âme adore.RefrainIl marche avec moi,Mon Sauveur, mo
Jamais je n'aurais penséTant besoin de luiJe me sens si envoutéeQue ma maman me dit ralentisDésir ou amourTu le sauras un jour La suite des paroles ci-dessous [Refrain]J'aime, j'aimeTes yeux, j'aime ton odeurTous tes gestes en douceurLentement dirigésSensualitéHou ! Stop un instantJ'aimerais que ce momentFixe pour des tas d'annéesTa sensualitéIl paraÃt qu'après quelques tempsLa passion s'affaiblitPas toujours apparemmentEt maman m'avait dit ralentisDésir ou amourTu le sauras un jour[Refrain]J'aime, j'aimeTes yeux, j'aime ton odeurTous tes gestes en douceurLentement dirigésSensualitéHou ! Stop un instantJ'aimerais que ce momentFixe pour des tas d'annéesTa sensualitéJe te demande si simplementNe fais pas semblant La suite des paroles ci-dessous Je t'aimerai encoreEt encoreDésir ou amourTu le sauras un jour[Refrain]J'aime, j'aimeTes yeux, j'aime ton odeurTous tes gestes en douceurLentement dirigésSensualitéHou ! Stop un instantJ'aimerais que ce momentFixe pour des tas d'annéesTa sensualitéTes yeux, j'aime ton odeurTous tes gestes en douceurLentement dirigésSensualitéHou ! Stop un instantJ'aimerais que ce momentFixe pour des tas d'annéesTa sensualitéJ'aime, j'aime ton odeurTous tes gestes en douceurLentement dirigésSensualitéHou ! Stop un instantJ'aimerais que ce momentFixe pour des tas d'années Explication de “ Sensualité †“Ah ! L'amour, le désir, la sensualité, la passion. Toute cette énergie qui traverse notre corps et nous émoustille à la présence ou à la pensée à l'être qui nous fait ressentir tout cela est enivrante. Et c'est une ode à tout cet air de romance et d'excitation que fait  Axelle Red » dans son titre qui porte merveilleusement bien son nom  Sensualité » sorti en 1993 sur l'album  Sans plus attendre » qui s'est écoulé a plus de 600 000 y raconte donc son expérience personnelle et passionnelle, envoûtée par son charmant prétendant qui la fait fondre. Avec ses beaux cheveux roux et ses yeux bleus perçants, elle fait elle-même, dans le clip de la chanson réalisé par ÂVincent Soyez », preuve de sensualité en posant sa belle voix dans un micro doré qu'elle tient entre ses mains en lançant des regards charmeurs à l'objectif. Le titre est l'un des plus grands succès de la chanteuse récoltant par exemple plus de 13 millions de vues sur YouTube prêt de 3 décennies après sa sortie. Le succès du morceau semble bien perdurer. Les internautes qui ont aimé "Sensualité" aiment aussi Les playlists les plus écoutées
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Blog Profile c moi laura lokote Description Celibataire ou pas jai mon deuxième blog jarrete biento, mon premier blog c laché commentaires é pas insultes moqueries merci jaime mon portable email é blog ou la letre qd tu ve a biento a tous. Send a messageGive a gift Follow BlockChoose this background Awards 22» More Profilelokote37 yorouvroy 62France Share Friends 0 Design by the-skyrock-team Choose this background Report abuse Info Created 02/07/2006 at 928 AM Updated 09/12/2018 at 435 PM 605 articles 2,212 comments 13 friends 15 favourites 1,853 hearts Tagsblog en pause desoler continuer ecrire jesus ma plus belle histoire soyer benis et bnes semaines My archives 605 » More Their fans 206» More Sources 15» More Soundtrack of My Life Play Chanteurs Chrétiens Nous sommes le peuple élu de Dieu Ensem Add Subscribe to my blog! 2 subscribers RSS Return to the blog of lokote Add this video to my blog c'est un très beau chant je vous souhaite a toutes et tous une très bonne semaine Rachelle Remix from rachelle079 11 Comment Posted on Sunday, 15 March 2015 at 834 AM Comments Hearts Remix CommentTo comment on this article, go to the blog of the writer. Preceding post Next post
Sabbat10 Janvier morceau spécial par frère Dagobert
DDS sous forme de bobblehead Coque souple iPhonePar Simon HeathCactus Coque souple iPhonePar IvebloomsProcrastinateur professionnel certifié Coque souple iPhonePar PieIsMyLifeSous-marin Coque souple iPhonePar Ishzdesignsfille de dessin animé choquée Coque souple iPhonePar monetdoesntgrowCheveux d'alpaga sous un microscope Coque souple iPhonePar ACH-DesignsM. Pickles Doghouse Lair Coque souple iPhonePar thebcartsSquidward bold et sarrasin de Bob l'éponge Coque souple iPhonePar Ehoffman21LONG CHAT SI I FITS I SITS Coque souple iPhonePar Mr MandrakeTortue électronique Coque souple iPhonePar chubbyberryMr Pickles Gang Coque souple iPhonePar thebcartsNudibranche 1 Coque souple iPhonePar CelticDragonessdemandez-moi!, chemise nerd, énonciations intelligentes, cadeau d'anniversaire IT Coque souple iPhonePar Kirei-Lilyt-shirt russe Coque souple iPhonePar vintage768Ma femme pense que je suis au travail Coque souple iPhonePar TheBeachNicheJ'ai interrompu mon jeu pour être ici Coque souple iPhonePar AZ91Soyez curieux et ne portez pas de jugement -Walt Whitman Coque souple iPhonePar Kamil KozeraSquid Sea Monster en forme de diamant art simple Coque souple iPhonePar Raju-CreativeSquid Sea Monster en forme de cercle art simple Coque souple iPhonePar Raju-CreativeSquid Sea Monster en forme de triangle art simple Coque souple iPhonePar Raju-CreativeMontagnes sous la galaxie Coque souple iPhonePar ss52Fatalité Coque souple iPhonePar TheGreatPapers parfait comme cadeau romantique qui pourrait être utilisé tous les jours comme sous-verre Coque souple iPhonePar lxbby-hSoyez rigoureux et ne portez pas de jugement Coque souple iPhonePar Kamil Kozera[Musique entraînante] Coque souple iPhonePar mlaudymChat de café Coque souple iPhonePar TheBeachNicheFatalité Partie II Coque souple iPhonePar TheGreatPapersNe sous-estimez jamais la femme avec le pouf Cornhole Coque souple iPhonePar brianpyx226Coeur steampunk, horloge, engrenages, vêtements steampunk, mécanique Coque souple iPhonePar Kirei-LilyCHAT NOIR ET BLANC Coque souple iPhonePar Mr Mandrakerequin redbubble decor buyart artprint Coque souple iPhonePar lyovajanCoeur en métal anatomique, cadeaux steampunk, mécaniques, chemises pour hommes cool Coque souple iPhonePar Kirei-LilyMichael scott paper company Coque souple iPhonePar mlaudymGrenouille sous un lampadaire violet, nuit magique, cadeau fleur 3 Coque souple iPhonePar alessialexxFroggy's crush // sous un lampadaire bleu, nuit magique, cadeau fleur 3 Coque souple iPhonePar alessialexxcroix en bois inclinée, chemises gothiques unisexes, design goth effrayant Coque souple iPhonePar Kirei-Lilyt shirt Gorgeous,FUN TH KNIVES high quality, beautiful Coque souple iPhonePar hamzasabir22Lanterne Goth, idées cadeaux pour les amateurs de goth, fabuleuses tenues goth Coque souple iPhonePar Kirei-LilyMieux connu sous le nom de Pixelmaker Coque souple iPhonePar souvikfilmsCaterpillar avec bannière en bois Coque souple iPhonePar roroririCamp d'été petit éléphant Coque souple iPhonePar oceanysNude Perfection - Michelangelos David sous un oculus bleu Coque souple iPhonePar Georgia MizulevaRalph le porc-épic et te tulipe rose// sous un lampadaire champignon, nuit magique, cadeau fleur 3 Coque souple iPhonePar alessialexxNe sous-estimez jamais un vieil homme avec un rottweiler Coque souple iPhonePar Read79Blocs de jeux vidéo classiques de pixels 3d - Conception de jeu des années 80 nostalgique Coque souple iPhonePar Datorsilhouette de dragon asiatique avec motif de crâne, hommes de conception fantastique, motifs de fantaisie asiatique Coque souple iPhonePar Kirei-LilyNu Perfection - Michelangelos David sous un oculus d'azur Coque souple iPhonePar Georgia Mizuleva Australie. Le pélican est connu sous le nom de Garrangabumarri dans certaines langues autochtones Coque souple iPhonePar David PeakeC'est de la bonne merde ! Coque souple iPhonePar TheBeachNicheChien de prairie de chasse drôle en attente de chasseur Coque souple iPhonePar impossibleARTbgN'imaginez pas le cul! Coque souple iPhonePar souvikfilms également connu sous le nom de Citrus sinensis Sweet Orange Group Coque souple iPhonePar RLYGR8 également connu sous le nom de Citrus sinensis Sweet Orange Group Coque souple iPhonePar RLYGR8Dormez sous les étoiles T-shirt de camping, de randonnée et de caravaning par J Niche Merch de la collection Wanderlust Coque souple iPhonePar J NIche Merch et un robinet d'eau niché derrière les escaliers. L'étage contient la chambre exiguë Coque souple iPhonePar Adrian Evans beaucoup de musique occidentale a été interdite en Russie Coque souple iPhonePar eldramj'ai du poisson à attraper Coque souple iPhonePar HamzaCh10Où naissent les arbres de Noël Coque souple iPhonePar ZakGilbertFille de hamster qui aimait les hamsters Coque souple iPhonePar zatahousePlantes et poids, c'est tout ce qu'il faut Haltérophile végétalien Coque souple iPhonePar nguyenvanhienRoutes étonnantes entre les arbres Coque souple iPhonePar majdjordan
YvonGendron Dans le jardin ou j'aime entrer, A l'heure douce de l'aurore, Je me rends seul pour rencontrer Celui que mon âme adore. Refrain Il marche avec moi,
Paroles de la chanson Eths Entends-tu Les Pas lyrics Entends-tu Les Pas est une chanson en Français Entends-tu les pas de celui qui vient te prendre A terre te jeter en toi s'épandre Ses paroles douces et chaudes à l'instar de ces mains Glissent sur tes hanches subliment tes reins Son regard perce le soir les miroirs de ton âme Tes plus honteuses pensées tes désirs ta flamme Sa langue choquante ne peut point décevoir Rafraîchissant ta peau la pointe de tes seins Androgyne sexuel aimerait une fois au moins Entrer dans ce corps qui peut recevoir Une pléthore de caresses aussi brûlantes que glacées Le goût du miel à celui du sang mélangé Ses yeux prennent soudain l'expression d'une catin Jamais rassasiée, dévorée par la faim Dépose dans tes fines mains le pouvoir phallique Les gestes se font divins les regards diaboliques Brutalités et onctions à outrance mêlés Autant d'invitations à un viol partagé Exhibitionniste et voyeur à la fois Avant de caresser par tes formes excités D'une raideur caudale fait léviter ces draps Qui se jouent des cambrures aimant ton corps déguisé Délice, le gourmand orifice Ce jardin mystique où il aime à s'enliser Il glisse sur le chemin de tes cuisses Puis pose ses lèvres sur les tiennes trempées Sent tes cuisses autour de sa nuque tressaillir Voluptés occultes offrandes outrageuses Hurlement implicites entre effroi et plaisir Dominer se soumettre dans une scène scandaleuse Le remugle utérin devient alors le plus doux des parfums Bien plus froid que la mort Ce mal en toi, n'est pas là pour saillir Obscène veut palper ton esprit tes plaisirs Puis sentir d'une exquis spasme vaginal Le funeste sentiment d'une jouissance fatale. Paroles ajoutées par Gainsbourg. Crédits parole paroles ajoutées par Gainsbourg
MHKiWav. 3mzl0j1v0v.pages.dev/4883mzl0j1v0v.pages.dev/3603mzl0j1v0v.pages.dev/3093mzl0j1v0v.pages.dev/933mzl0j1v0v.pages.dev/4343mzl0j1v0v.pages.dev/4763mzl0j1v0v.pages.dev/2363mzl0j1v0v.pages.dev/3
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