LeCapitaine : C’est le père de la « petite ». Son vrai nom est Jules-Joseph Colette. C’est un homme effacé, discret, patient, impressionné par sa femme. Il perd sa jambe gauche en 1859, lors de la campagne d’Italie contre l’empire d’Autriche et pour l’indépendance italienne. Il ne raconte pas tellement sa vie, et le lecteur
Qu’on imagine maintenant un homme privé non seulement des êtres qu’il aime, mais de sa maison, de ses habitudes, de ses vêtements, de tout enfin, littéralement de tout ce qu’il possède ce sera un homme vide, réduit à la souffrance et au besoin, dénué de tout discernement, oublieux de toute dignité car il n’est pas rare, quand on a tout perdu, de se perdre soi-même ; ce sera un homme dont on pourra décider de la vie ou de la mort le cœur léger, sans aucune considération d’ordre humain, si ce n’est, tout au plus, le critère d’utilité. On comprendra alors le double sens du terme camp d’extermination » et ce que nous entendons par l’expression toucher le fond ». Häftling j’ai appris que je suis un Häftling. Mon nom est 174517 ; nous avons été baptisés et aussi long temps que nous vivrons nous porterons cette marque tatouée sur le bras gauche. L’opération a été assez peu douloureuse et extrêmement rapide on nous a fait mettre en rang par ordre alphabétique, puis on nous a fait défiler un par un devant un habile fonctionnaire muni d’une sorte de poinçon à aiguille courte. Il semble bien que ce soit là une véritable initiation ce n’est qu’ en montrant le numéro » qu’on a droit au pain et à la soupe. Il nous a fallu bien des jours et bon nombre de gifles et de coups de poing pour nous habituer à montrer rapidement notre numéro afin de ne pas ralentir les opérations de distribution des vivres ; il nous a fallu des semaines et des mois pour en reconnaître le son en allemand. Et pendant plusieurs jours, lorsqu’un vieux réflexe me pousse à regarder l’heure à mon poignet, une ironique substitution m’y fait trouver mon nouveau nom, ce numéro gravé sous la peau en signes bleuâtre. Si c'est un homme, Primo Levi, 1947, Chapitre 2 Le fond » Les meilleurs professeurs de Français disponibles4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 111 avis 1er cours offert !4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 111 avis 1er cours offert !C'est parti On rappellera ici la méthode du commentaire composé vu en cours francais Partie du commentaireViséeInformations indispensablesÉcueils à éviter Introduction- Présenter et situer le texte dans le roman - Présenter le projet de lecture = annonce de la problématique - Présenter le plan généralement, deux axes- Renseignements brefs sur l'auteur - Localisation du passage dans l'œuvre début ? Milieu ? Fin ? - Problématique En quoi… ? Dans quelle mesure… ? - Les axes de réflexions- Ne pas problématiser - Utiliser des formules trop lourdes pour la présentation de l'auteur Développement - Expliquer le texte le plus exhaustivement possible - Argumenter pour justifier ses interprétations le commentaire composé est un texte argumentatif- Etude de la forme champs lexicaux, figures de styles, etc. - Etude du fond ne jamais perdre de vue le fond - Les transitions entre chaque idée/partie- Construire le plan sur l'opposition fond/forme chacune des parties doit impérativement contenir des deux - Suivre le déroulement du texte, raconter l'histoire, paraphraser - Ne pas commenter les citations utilisées Conclusion- Dresser le bilan - Exprimer clairement ses conclusions - Elargir ses réflexions par une ouverture lien avec une autre œuvre ? Événement historique ? etc.- Les conclusions de l'argumentation- Répéter simplement ce qui a précédé Ici, nous détaillerons par l'italique les différents moments du développement, mais ils ne sont normalement pas à signaler. De même, il ne doit pas figurer de tableaux dans votre commentaire composé. Les listes à puces sont également à éviter, tout spécialement pour l'annonce du plan. En outre, votre commentaire ne doit pas être aussi long que celui ici, qui a pour objectif d'être exhaustif. Vous n'aurez jamais le temps d'écrire autant ! Introduction Primo Levi, auteur de Si c'est un homme, est un chimiste italien et juif qui fut déporté au camp d'Auschwitz-Birkenau durant la Seconde Guerre mondiale. Après en avoir réchappé, il fait publier un récit en 1947 dans lequel il relate l'horreur des camps, dont il restera marqué jusqu'à son suicide en 1987. Si c'est un homme est ainsi un récit authentique et fort, par lequel le lecteur peut se rendre compte de toute l'atrocité qui rythmait la vie des déportés. Primo Levi ne l'a pas écrit pour autre chose il voulait témoigner de l'existence de l'impossible, de la violence à l'état pur, d'un rapport à l'autre absolument déshumanisé. C'est plus ou moins l'enjeu de l'extrait étudié, issu du chapitre 2 de cette oeuvre. Primo Levi est arrivé la veille dans le camp de concentration, après avoir voyagé dans un wagon à bestiaux avec des milliers d'autres déportés. On vient de lui tatouer un nombre sur l'avant-bras et on l'a dépossédé de toutes ses affaires. Ainsi, cet extrait cristallise le moment où il comprend sa nouvelle condition de prisonnier. Annonce de la problématique En quoi consiste, d'après l'expérience concentrationnaire de Primo Levy, la déshumanisation d'un homme, dans le but de le destiner à la violence et à la mort ? Annonce du plan Nous verrons dans un premier temps comment l'auteur subit la perte de son identité. Dans un second temps, il s'agira de montrer de quoi est faite l'existence dans laquelle il s'apprête à rentrer. Primo Levi, l'auteur de Si c'est un homme Développement Supprimer l'identité... Pour les geôliers du camp, il s'agit d'abord de supprimer l'identité civile des prisonniers, ce qui marque la première étape de leur effacement comme personne. D'emblée, le passage étudié est marqué par la privation, avec le terme privé » et la formule doublement restrictive non seulement ... mais ». Cette privation entendue comme suppression » prend trois formes plus de possession, plus d'état civil, plus de mémoire. Suppression de la possession Dans un premier temps, évoquons l'interdiction de posséder. Dès les premières lignes, la privation s'inscrit dans ce domaine, et a une dimension totalitaire, comme l'affirme la formule littéralement de tout ce qu'il possède », laquelle vient clore l'énumération des confiscations êtres qu'il aime », sa maison », ses habitudes », ses vêtements ». Dans cette énumération, on remarque l'utilisation des pronoms possessifs sa » et ses », qui n'ont plus lieu d'être, puisque le prisonnier du camp n'a plus le droit à la possession. Celui-ci ne possède plus rien et, en conséquence, est vide ». On souligne la manière logique qu'a Primo Levi d'exposer ses choses, à la manière d'un mathématicien - on rappellera que l'auteur a une formation de chimiste. Mais là n'est pas la seule chose dont est privé le détenu concentrationnaire. Il est des possessions moins concrètes qu'on lui interdit. Une photo du camp d'Auschwitz-Birkenau, où était enfermé Primo Levi Suppression de la civilité Car au moment où les Nazis enferment leurs prisonniers dans les camps, ils visent aussi à leur interdire leur statut de citoyen, et, partant, leur droit à la civilité. En effet, l'appartenance à la société humaine se fonde d'abord sur une dénomination. On nous donne un prénom et un nom pour être reconnu comme existant à l'intérieur de l'état civil. Or, le prisonnier du camp de concentration est renommé, par deux fois c'est un Häftling », qui signifie détenu » en allemand le prisonnier doit apprendre une langue qu'on lui impose. Ce caractère subi est suggéré par la formulation passive Häftling j’ai appris que je suis un Häftling » Primo Levi apprend, passivement, ce qu'il est. On le lui dit ; il doit l'accepter. il est 174517 », c'est-à-dire un chiffre. La formule est sèche Mon nom est 174517 ». En outre, il utilise le verbe baptiser », qui fait référence à la sphère religieuse il a été renommé aussi bien au niveau laïc que religieux. Il ne lui reste aucun espace de fuite, comme le souligne la proposition d'après aussi longtemps que nous vivrons ». Il ne porte » plus un nom, il porte » une marque », inscrite sur sa peau - dans sa peau, peut-être ? Ce nouveau nom - cette perte de l'identité civile - vise également à constituer une nouvelle mémoire pour le prisonnier. Ce procédé est la base de leur nouvelle existence, qui doit rompre extérieurement comme intérieurement avec ce qu'ils ont connu. Suppression des souvenirs Par la répétition du geste, celui de montrer rapidement » le numéro, les geôliers visent à écraser tout le passé de leurs victimes. Primo Levi suggère à son lecteur la difficulté de l'oubli par la gradation figure de style qui va crescendo ou decrescendo articulée entre les marqueurs de temps bien des jours » puis des semaines et des mois » et les marqueurs de violence gifles » et coups de poing ». Tout le tragique de la situation se trouve dans le fait que leur numéro leur apparaît selon deux moments intrinsèquement liés à la vie la distribution des vivres » et, ainsi, chaque fois qu'ils veulent manger - et donc, survivre -, les prisonniers doivent se souvenir qui ils sont maintenant, c'est-à-dire un simple numéro le temps, lorsque, comme le dit Primo Levi, ils ont encore un vieux réflexe » pour regarder l'heure ; il n'y a plus d'heure, c'est-à-dire plus de temps, et donc, non plus de souvenirs ils sont condamnés, pour l'éternité, à n'être qu'un nombre Transition C'est que par cette triple suppression, les tortionnaires imposent une vérité de fait à leurs prisonniers dans les camps, rien de ce qui n'a été ne sera encore. C'est une existence comme il n'en existe pas qui les attend une existence hors de l'humanité, où l' extermination » prend tous ses sens. ... Pour établir de nouvelles normes d'existence Primo Levi n’utilise pas le terme initiation » de manière anodine. L’entrée dans le camp est marquée par plusieurs rituels, comme ceux qui rythment une société le mariage en est un par exemple. Par là, il signifie que le camp est un monde clos, à part entière, régi par ses propres lois, faits de ses propres hommes. L'entrée du camp d'Auschwitz De nouvelles valeurs La violence semble, dans les camps, omniprésente. Ce fait est retranscrit de manière lexicale par l'auteur souffrance », besoin », mort », extermination », gifles », coups de poings ». C’est un premier marqueur de ce nouveau monde. Mais il y est aussi régi par d’autres valeurs que celles habituellement valorisées dans le monde extérieur l’utilité », comme critère de mesure pour toute chose l’efficacité, comme le montre la scène de distribution des vivres, où il importe de ne pas ralentir les opérations ». La dénomination par un numéro participe aussi de cette idée quoi de plus efficace qu’un chiffre ? De fait, cet établissement de nouvelles normes violence, utilité, efficacité vise à un but bien précis l’aboutissement vers la mort. Les camps d’ extermination » sont bien des outils de mort, qui doivent exterminer ». Un nouveau rapport au temps Le rapport au temps du prisonnier est également changé, par rapport à celui qu'il avait en étant un citoyen. Les habitudes » de la première phrase suggère cette perturbation ne sont-elles pas celles qui rythment notre temps quotidien ? Il est à noter que Primo Levi parle au présent Mon nom est ... », Il semble bien que ... » pour raconter son histoire qui est pourtant plus vieille que l'écriture. Par là, il établit une impression d'actualité pour le prisonnier toujours soumis au risque de la mort, qui se lève sans savoir s'il verra le lendemain, il n'y a plus de temps que le présent. Il faut survivre, voilà tout, et peu importe d'avoir un tatouage à la place d'une montre, puisque le temps, dans les camps, ne compte plus. Qui préparent à la mort Dès le début du passage, Primo Levi affirme bien le but de l’entreprise de privation se perdre soi-même » car, ce faisant, l’Homme a perdu ce qui le fait Homme et, dès lors, sa mort n’a plus la même valeur, ni la même signification. Une mort est dérangeante à partir du moment où elle touche un Homme ; si l’on prive l’Homme de son humanité, alors le faire mourir est facile. Une scène de sélection à Auschwitz, 1944 Or, dans un camp, l’homme est vide » car oublieux de ses souvenirs réduit à la souffrance et au besoin », donc réduit à ses manques, à ce qu’il n’est pas dénué de tout discernement », c’est-à-dire de capacité à réfléchir ; or, il y a le cogito ergo sum Je pense donc je suis » ; un homme qui ne pense plus n’est plus oublieux de toute dignité », et la dignité est ce qui maintient debout en société Fatalement donc, le prisonnier est facilement exterminable, puisqu’il n’est déjà plus. Il a perdu tout ce qui le rendait Homme aux yeux de l’autre ; il peut mourir, puisqu’il est déjà mort. Conclusion Primo Levi raconte son expérience des camps. Il présente la vie concentrationnaire comme l'entreprise d'extermination de l'identité. Là-bas, l'enjeu est de faire perdre à l'Homme son statut d'Homme. Cela s'entend à tous les niveaux civil, mental, physique. Ouverture On pourrait comparer cette ambiance de mort à celle manifestée par Victor Hugo dans Le dernier jour d'un condamné.
Unrésumé des chapitres centraux du Prince de Machiavel. CHAPITRE XV. DES CHOSES PAR LESQUELLES LES HOMMES, PRINCIPALEMENT LES PRINCES, ACQUIÈRENT BLÂME OU LOUANGE. “Il m’a semblé plus profitable de suivre la vérité effective de la chose que son imagination.” “Celui qui laissera ce qui se fait pour ce qui se devrait faire, il apprend plutôt 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID FF3dZYc1nieJ0e3_PSeUc_tr-2Y9ZCcuxtOmdFX3x-1Dc_uqzq74MA==27145mots | 109 pages. Épître dédicatoire, par Thomas Hobbes, 9 mai 1640. CHAPITRE I Nature de l’homme, composée des facultés du corps et de celles de l’esprit. CHAPITRE II 1. Des conceptions. 2. Définition du sentiment. 3. D’où vient la différence des conceptions.
Description de l’éditeur La collection Fichebook » vous offre la possibilité de tout savoir de Si c'est un homme de Primo Levi grâce à une fiche de lecture aussi complète que détaillée. La rédaction, claire et accessible, a été confiée à un spécialiste universitaire. Notre travail éditorial vous offre un grand confort de lecture, spécialement développé pour la lecture numérique. Cette fiche de lecture répond à une charte qualité mise en place par une équipe d’enseignants. Ce livre numérique contient - Un sommaire dynamique - Une biographie originale de Primo Levi - La présentation de l’œuvre - Le résumé détaillé chapitre par chapitre - Les raisons du succès - Les thèmes principaux - L'étude du mouvement littéraire de l’auteur GENRE Professionnel et technique SORTIE 2015 7 mars LANGUE FR Français LONGUEUR 22 Pages ÉDITIONS Les Éditions de l'Ebook malin TAILLE 411,8 Ko Plus de livres par Primo LeviRésumé Nous étudions ici le chapitre 5 de l'œuvre « Frankenstein », de Mary Shelley. Dans le chapitre précédent, Frankenstein a découvert comment animé la matière morte. Dans ce chapitre, nous assistons au résultat de sa création. Dans les chapitres précédents, le monstre est mentionné tel que Frankenstein l'imagine : aussi complexe et magnifique que l'homme, mais de
| Цիኘа նጺ | ፌтраζ փαзяኽօнеፔ | Улеሄէга ጋοдէтвев |
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